Après avoir tué Dumbledore, Lord Voldemord contrôle à présent le Ministère de la Magie, ainsi que l’école des sorciers Poudlard. Désormais recherché comme étant l’ennemi public numéro un, Harry Potter, aidé par ses deux meilleurs amis Hermione Granger et Ron Weasley, décide de finir ce que Dumbledore a commencé : trouver et détruire les Horcruxes, afin de tuer une bonne fois pour toutes le Seigneur des Ténèbres…
Il y a des films qui, même si on fait tout pour les encenser, ne vont pas plaire à coup sûr. La saga Harry Potter en fait partie, et ce depuis que David Yates est derrière la caméra. Car depuis le cinquième volet (à savoir L’Ordre du Phoenix), l’univers du petit sorcier va de travers : réalisation et mise en scène banales, montage haché (scènes qui s’enchaînent à la va-vite), jeu d’acteurs médiocre… Mais apparemment, ça plait au grand public, alors pourquoi changer une recette gagnante, me direz-vous ? Disons que même si les critiques étaient encourageantes en ce qui concerne cet avant-dernier volet, je continuais d’avoir des réserves, bien que j’eusse ne serait-ce qu’un peu d’espoir.
On a décrit Les Reliques de la Mort comme étant plus sombre et plus torturé dans sa manière d’être. Mais il ne faut pas se leurrer : le film est la continuité de la médiocrité entamée par Yates depuis 2007. Aucun changement, pas d’amélioration quelconque, toujours les mêmes défauts qui reviennent. Cela pourrait être agaçant à la longue, mais à vrai dire, depuis la belle déception que fut Le Prince de Sang Mêlé (jamais une adaptation d’un livre sur grand écran n’a été autant bâclée), on n’est pas vraiment surpris.
Déjà, le jeu des acteurs est à la limite de la médiocrité. C’est ainsi que durant deux heures et demie, on a droit à Emma Watson, Rupert Grint et Daniel Radcliff faisant chacun la moue, tentant de paraître crédible en surjouant un max. Quoiqu’à certains moments (je ne dirai pas quand, à vous de voir le film pour en juger par vous-mêmes), la petite Emma s’en sort plutôt pas mal. On atteint également le summum du ridicule encore une fois (surtout en ce qui concerne une scène inédite non présente dans le livre). De ce côté-là, le sixième film faisait déjà fort, et on ne pensait pas que c’était possible de faire pire justement. Pour finir, les autres défauts sont toujours les mêmes, et j’en ai parlé dans mon premier paragraphe.
Là où The Deathly Hollows se rattrape, c’est d’abord avec la musique du français Alexandre Desplat. Ce compositeur nous a déjà prouvé par le passé qu’il avait beaucoup de talent dans ce domaine (notamment avec son travail pour le second volet de la saga Twilight) et ici, on reconnait bien son empreinte. Ensuite, on ne voit vraiment pas le temps passer. Lorsque la coupure arrive (pour laisser place au générique, donc), il y a un mélange d’excitation et de frustration qui nous envahit : non seulement on ne s’y attend pas, mais on a déjà envie d’être au mois de juillet 2011, date de la sortie de la seconde partie. Comme quoi, même si on n’est pas fan d’Harry Potter, le réalisateur réussit au moins à susciter de nouveau notre intérêt, et à ainsi créer le buzz (plus ou moins).
Dans l’ensemble, ce septième volet n’est pas terrible. Il est cependant déjà mieux que le sixième volet, ce qui est déjà un exploit. Mais bon, quand on commence une saga, autant voir la fin ! Rendez-vous donc en 2011 pour le chapitre final…