Dans la vie de tous les jours, Miley Stewart est une ado comme les autres. Le reste du temps, elle est Hannah Montana, la chanteuse la plus populaire du monde (grosso modo). Mais voilà, Hannah/Miley prend de plus en plus la grosse tête et lorsque son père s’en aperçoit, il emploie les grands moyens, en la ramenant dans leur Tennessee natal, pour qu’elle redescende enfin sur Terre…
Depuis que j’ai écouté son dernier album, « Can’t Be Tamed » (dont je raffole [et non, je n’ai pas honte de l’avouer !]), je tente de m’intéresser de plus près à la carrière de Miley Cyrus. Une carrière surtout comblée par la série Hannah Montana, les chansons qui vont avec, ainsi que deux premiers albums qui sont dans la même veine. Et comme j’aime bien la petite Miley désormais, je me suis dit qu’il était temps de se pencher sur le cas Montana. Je passerai vite fait sur la série : c’est fun et sympa à regarder quand on s’ennuie, mais ça s’arrête là. Et la VF est affreuse sur tous les points.
C’est un peu le même topo pour le film. La bande-annonce ne donnait franchement pas envie (la VF, je vous dis !). Mais en VO, c’est autre chose. On sent que les acteurs sont plus sincères dans ce qu’ils interprètent, au lieu d’exagérer dans leur jeu respectif. Bon après, il ne faut pas non plus s’attendre à un chef d’œuvre, hein ! Disons juste qu’on s’évade, le temps d’une heure quarante, au royaume des bisounours (pour exagérer), version comédie musicale.
Évidemment, le film contient de multiples défauts. Déjà, il joue beaucoup, comme la série, sur l’humour lourdingue. Au début, c’est marrant, mais à la longue, ça agace. Ensuite, il y a la bande originale, à la fois composée des titres les plus connus d’Hannah (The Best of Both Worlds, Let’s Get Crazy) et des chansons inédites (le fameux The Climb, Hoedown Throwdown). Certains titres sont pas mal, mais le reste est bon pour les enfants de 8-14 ans (le public de la série quoi). Après, ce n’est pas en soi désagréable, mais ça nous rappelle bien qu’on a affaire à un film Disney. Enfin, il y a ces nombreuses ellipses, qui gâchent un peu le tout (mais bon, c’était nécessaire et puis les gamins s’en foutent de ça).
Là où le film se rattrape, c’est surtout avec son casting. Eh oui, ça a l’air surprenant dit comme ça, mais il faut avouer que les acteurs ne s’en sortent pas trop mal (pas au point d’avoir un Oscar non plus, hein !). Miley Cyrus porte ainsi sans mal le tout sur ses frêles épaules et d’ailleurs, à part son père Billy Ray Cyrus, tout est fait pour qu’on ne voie qu’elle. Ce qui n’est pas du tout dérangeant, Disney ayant surtout décidé de rendre hommage à sa dernière poule aux œufs d’or. L’histoire, bien que foncièrement classique, est sans temps morts, ce qui fait qu’on accroche sans mal jusqu’au bout.
En gros, Hannah Montana est un film Disney comme un autre (peut-être mieux que ceux sortis dernièrement), avec son univers rose bonbon et sa morale gentillette. Ça plaira sans aucun doute aux petites filles encore naïves, et peut-être aussi à ceux et celles (surtout celles, en fait) qui ont gardé leur âme d’enfant.