Lorsque le petit chiot Hatchie choisit Parker pour maître, c’est une belle histoire d’amour étonnante qui commence. Les deux êtres passent beaucoup de temps ensemble, et vont alors développer une relation où la fidélité est reine. C’est ainsi qu’Hatchie attendra chaque jour son maître devant la gare, au même endroit, et à la même heure. Et même lorsque Parker décèdera brutalement, Hatchie continuera d’être fidèle, et ce jusqu’à la fin de sa vie…
Une histoire toute bête (originale, cependant), une mise en scène vraiment bêta, des plans de caméra classiques. Mais à vrai dire, on s’en fout. Après tout, il suffit parfois de beaucoup de simplicité pour toucher les spectateurs, et ainsi les attendrir. Et avec un animal pour héros, ce n’est pas difficile à vrai dire. Il y a donc deux conditions pour apprécier Hatchi dans toute sa splendeur : aimer les animaux (les chiens, évidemment) et accepter de se laisser emporter, le temps d’une heure et demie, par une belle histoire d’amour, entre un maître et son chien.
Évidemment, le scénario laisse parfois à désirer, avec ses quelques petites maladresses (par exemple, le grand arbre derrière Hatchi qui perd et voit repousser ses feuilles, pour montrer que les années s’écoulent), en évitant tout de même de faire du pathos (et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui manquaient !). Ensuite, l’acteur principal du film, c’est évidemment le chien. Un vrai talent à devenir (ou pas) si bien qu’il fait passer ses partenaires en second plan. Et là où la réalisation fait fort, c’est avec les plans en noir et blanc, ce qui fait que Hatchi devient un personnage à part entière, avec sa propre histoire. Un personnage auquel on s’attache, forcément. Enfin, la VF laisse un peu à désirer (surtout la voix de Richard Gere).
Hachiko : A Dog’s Story est donc une charmante petite douceur, que petits et grands peuvent consommer sans craindre d’être trop rassasiés avant la fin.