Alors que la guerre en Irak débute à peine, le commandant Roy Miller et ses hommes ont pour mission de trouver des armes de destruction massive soi-disant dissimulées dans le désert. Mais chaque mission se révèle être un échec, et Miller commence à avoir des doutes sur la véracité des informations qu’on lui donne…
La bande-annonce me faisait vraiment saliver : des scènes d’action par milliers, un petit complot politique comme il faut, et une bande-son bourrine (ce qui n’est pas pour me déplaire). Mais voilà, quand on veut mêler film de guerre et intrigue politique assez poussée, ça donne un Green Zone qui plonge le spectateur dans le désarroi total… et donc l’ennui le plus complet.
Car Green Zone ne cherche pas vraiment à expliciter son sujet, histoire de resituer le contexte historique durant lequel il se déroule. Même si le premier des ignorants a entendu parler, au moins une fois dans sa vie, de la guerre en Irak et des nombreuses conséquences qu’elle a engendrées depuis. Parce qu’il m’a fallu quand même beaucoup de temps pour comprendre que le pitch du film était, en fait, l’excuse que les Américains avaient trouvée pour déclarer la guerre au Moyen-Orient. Au contraire, je savais déjà, bien avant de voir Green Zone, à quel point les Américains pouvaient être mégalomanes. Le film nous le montre bien d’ailleurs, mais il aurait eu plus à gagner s’il avait fait davantage l’effort de développer sa thématique.
D’un point de vue cinématographique, Green Zone bénéficie d’une mise en scène assez nerveuse. Si côté effets spéciaux, il n’y a rien à redire (le résultat est d’ailleurs assez impressionnant sur grand écran), elle nuit surtout au scénario : beaucoup trop de choses se passent (ça ravira les amateurs d’adrénaline, tandis que les autres seront déçus). Ce qui reprend ainsi ce que je disais dans le paragraphe précédent.
Enfin, les acteurs sont tous très bons, en particulier Matt Damon, vraiment au centre et habité par son rôle. Néanmoins, les personnages ne sont pas très fouillés, une carence de plus à mettre sur le compte du film de Paul Greengrass.
Green Zone pèche donc beaucoup du côté de l’intrigue politique qu’il tente de mêler à l’action. Il aurait peut-être ainsi fallu que sa durée soit rallongée de quelques minutes, histoire de ne laisser personne de côté.