J’ouvre officiellement l’année cinématographique 2019 avec Green Book, comédie dramatique réalisée par Peter Farrelly. C’est un film que deux amies m’ont chaudement recommandé, étant sûres et certaines que j’allais aimer. Et ça n’a pas loupé : j’ai déjà l’un de mes premiers coups de cœur de l’année !
Ce que j’ai surtout aimé dans Green Book, c’est sa légèreté assumée. Pourtant, avec la ségrégation raciale américaine comme sujet de fond, il y avait de quoi faire pleurer Pierre, Paul et Jacques. Que nenni ! Peter Farrelly prend un parti pris intéressant et osé pour le coup, en incorporant de l’humour à son œuvre. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il y a des blagues lourdingues et vulgaires ! Au contraire, tout est amené en finesse et on rit des maladresses des personnages avec eux.
Je trouve que l’amitié progressive entre Tony Lip et Don Shirley est belle à voir, dans le sens où ils s’apportent mutuellement des choses. Le premier va apprendre les bonnes manières, tandis que le second va parvenir à se détacher de sa solitude. Ces deux personnages sont très touchants, et j’ai vraiment pris plaisir à voyager avec eux pendant plus de deux heures. De ce fait, le scénario est très bien écrit, puisque Peter et Don évoluent tout au long de l’histoire.
J’en viens ainsi à parler de la performance des acteurs. Honnêtement, ils mériteraient de remporter chacun un Oscar, surtout Mahershala Ali. Je le trouve très talentueux, tant il parvient à s’approprier parfaitement son rôle. Il est d’ailleurs très crédible en bourgeois excentrique et pédant sur les bords, qui n’arrive pas à trouver sa place dans la société. Viggo Mortensen est génial en Italo-Américain un peu « beauf ». Son accent est d’ailleurs plus vrai que nature ! Tous deux ont une belle alchimie à l’écran et, encore une fois, ça a contribué à mon appréciation globale du film.
Pour conclure, Green Book est une œuvre optimiste pleine de tendresse et d’ironie, qui sort clairement des sentiers battus. Encore une fois, l’œuvre de Peter Farrelly aurait pu verser facilement dans le tire-larmes, et il n’en est rien. Certes, il y a quelques passages durs « oscarisables », mais ça s’arrête là. Bref, allez voir Green Book si vous ne l’avez pas encore fait !