Je comprends un peu les mauvaises notes et critiques de la presse. Gods of Egypt d’Alex Proyas n’est pas un navet en soi et se laisse regarder, mais les défauts sont trop persistants pour qu’il obtienne la moyenne. C’est un film qui sent l’appât du gain à mille kilomètres. Je ne vois d’ailleurs que ça pour qu’on y retrouve Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler et Geoffrey Rush. Dès le départ, Gods of Egypt ne part pas sur les chapeaux de roue : il est (malheureusement) exactement là où on l’attend…
Commençons par le mauvais. Moi qui suis habituellement facilement impressionné par les effets spéciaux à gros budget, le fond vert est néanmoins beaucoup trop présent. J’avais donc la désagréable impression de regarder une cinématique de jeu-vidéo de deux heures qu’un véritable blockbuster hollywoodien. Il y a parfois de beaux effets, mais rien de bien marquant, voire grandiose. On parle aussi des horreurs visuelles que sont les personnages des dieux, lorsqu’ils ont leurs « superpouvoirs » (un peu comme les Power Rangers ou les X-Men) ? Je le dis haut et fort : c’est d’un mauvais goût ! À côté, j’ai bien aimé l’idée de différencier les hommes et les dieux par leurs tailles respectives, ainsi que le sang remplacé par l’or. Mais ce sont bien les seules bonnes trouvailles de cet ensemble rouillé.
Le scénario n’est pas vraiment surprenant, voire pas du tout. Bon, on sait quel genre de film on regarde, mais quelques effets de surprise n’auraient pas été de refus. Enfin voilà, je ne veux pas vous spoiler, mais les gentils gagnent et le méchant meurt à la fin. Encore une fois, ça se laisse regarder, mais l’histoire ne m’a pas laissé de souvenirs inoubliables.
Quant aux acteurs, ils ne sont pas mauvais. Mais on dirait qu’ils jouent tous dans une vulgaire série Z. Et on en parle du jeune qui fait tout comme Aladdin ? Moi, je ne sais pas, mais le film accuse d’un sérieux manque d’originalité, une fois encore. Ça et le scénario copié/collé du Roi Lion, Gods of Egypt aurait presque pu être produit par Disney… Et le résultat aurait été meilleur, of course.
Bref, je n’ai fait que descendre ces Gods of Egypt en long, en large et en travers. Car on se souvient davantage des nombreux défauts que des rares qualités qui le caractérisent. Mais comme je l’ai dit, ça se regarde. Pas au point de payer un tarif plein pour le voir sur grand écran, par contre.