Avec Girl, Lukas Dhont signe sans aucun doute l’un des films francophones de l’année 2018. La thématique ne pouvait d’ailleurs que me plaire et la bande-annonce m’a clairement donné envie de voir Girl. Et ce que je peux vous dire, c’est que c’est bien plus que ce à quoi je m’attendais au départ !
Si Girl est une œuvre aussi forte sur le fond comme sur la forme, c’est d’abord pour son récit trépidant. J’ai ainsi suivi avec beaucoup d’intérêt l’ascension (et la chute) de cette jeune ballerine qui se sacrifie — c’est le cas de le dire — pour réaliser son rêve. J’ai d’ailleurs été pris dans la spirale des scènes chorégraphiées, où j’ai été témoin de ses incroyables prouesses techniques. En même temps, j’avais tellement peur du moment de sa chute (au sens propre comme au sens figuré). En tout cas, j’ai été impressionné par la photographie — la texture de l’image est très belle – et la mise en scène de Lukas Dhont.
J’ai également trouvé la performance d’acteur de Victor Polster incroyable. Il a vraiment réussi à se mettre dans la peau de Lara. Je trouve d’ailleurs qu’il a un visage assez féminin, ce qui m’a par ailleurs aidé à croire davantage à cette histoire. Dans le même temps, comme je savais que le réalisateur avait choisi un garçon pour jouer une adolescente transgenre, j’ai été moins surpris. Arieh Worthalter (le père de Lara à l’écran) est tout aussi convaincant. Finalement, ce sont eux deux que je retiens le plus après mon visionnage de Girl.
Concernant le scénario, j’ai surtout aimé la relation père/fille dépeinte à l’écran. Je l’ai trouvée à la fois très forte et émouvante. On sent que ce père est vraiment prêt à tout pour offrir la plus belle des vies à sa fille, en acceptant ses choix. D’autre part, il y a deux passages qui m’ont beaucoup choqué, tant ils sont cruels dans leur propos (sans être graphiques pour autant). Je ne vous révélerai pas lesquels pour ne pas vous spoiler. Si vous avez vu le film, vous devinerez ceux auxquels je fais allusion.
Pour conclure, Girl est une très belle surprise au rayon francophone pour ma part. L’année 2018 touchant bientôt à sa fin, je ne pense qu’un autre long-métrage ne surpasse (en termes de qualité) dans sa catégorie. À moins que… ?