Je n’ai pas très emballé par Gemma Bovery d’Anne Fontaine… La vérité est que je l’ai trouvé très long, alors qu’il ne dure qu’une heure quarante ! Car, une fois que le cadre est posé (avec les personnages et tout le reste), on s’ennuie et ne trouve rien d’intéressant à voir là-dedans.
Ce n’est finalement qu’une énième passion amoureuse, comme c’était également le cas dans Perfect Mothers, la « pédophilie » en moins. D’ailleurs, cette Gemma Bovery serait presque un homologue de Tamara Drewe, autre film avec Gemma Alterton. Soit l’arrivée d’une femme dans un petite village, où la gente masculine sera plus que chamboulée. L’humour en moins. On voit aussi venir la fin à des kilomètres, et ce, dès le début.
D’un point de vue davantage positif, Fontaine a réussi à sublimer son actrice vedette par sa caméra, les sons et l’accent de Gemma lorsqu’elle parle notre langue. On espère d’ailleurs que ça lui ouvrira des portes dans le cinéma français ! Autre bon argument : Fabrice Luchini monte ENFIN dans mon estime, lui que j’ai tant « méprisé », parce que je n’avais jamais aimé sa manière de jouer jusqu’à maintenant. Bon, ça n’a pas tellement changé, mais je sens que je l’apprécierai davantage maintenant. Il y a aussi Elsa Zylberstein, dont j’ai bien aimé la prestation. Dommage cependant que le scénario tourne vite en rond…