Honnêtement, je ne m’attendais pas à être aussi surpris à ce point, et ce à chaque rebondissement dont le scénario recelait. En effet, je m’attendais à ce que le héros échoue à chaque fois, mais je tombais dans le piège comme ses ennemis.
Pourtant, Diversion n’est, en aucun cas, un thriller au suspense haletant, mais une simple comédie à suspense justement. D’ailleurs, je pense que je la classerais dans la même catégorie que Duplicity (une autre comédie à suspense, avec Julia Roberts et Clive Owen), les deux long-métrages ayant en commun ce scénario mystère qu’ils se gardent bien d’éclaircir jusqu’au dernier plan.
Bien que, dans le cas de Focus, il y ait deux parties bien distinctes. La première est menée d’une main de maître, pour être conclue en beauté par cette séquence incroyablement haletante, où le spectateur se demande quel personnage l’emportera sur l’autre. La seconde est, en revanche, ampoulée d’une romance sans grand intérêt, si ce n’est qu’elle sert l’intrigue « principale ». Les quelques révélations finales parviendront à rehausser le niveau d’ensemble, cependant.
Mais le gros point fort de cette belle Diversion est sa mise en scène : on y sent une certaine ingéniosité, qui ne fait que renforcer ce sentiment positif de surprise que j’ai, vis-à-vis de ce film.
Une comédie « policière » à voir donc pour les deux éléments suscités : le scénario et la mise en scène.