Voici Five, une comédie qui me semblait être alléchante, le succès ayant été au rendez-vous dans les salles. C’était aussi l’occasion pour moi de revoir le talentueux Pierre Niney à l’œuvre, après les très bons 20 ans d’écart et Yves Saint-Laurent. Et pour vous donner une première impression « résumée », c’est un film divertissant en soi, mais qui en fait trop et part dans tous les sens.
Si l’histoire d’amitié entre ces cinq jeunes apparaît souvent comme étant clichée et « bécasse », je la trouve également touchante. Disons qu’on parvient à se reconnaître, d’une manière ou d’une autre, en chacun d’eux ou à y reconnaître nos propres amis. Mais de là à réduire leurs relations à du sexe et des beuveries, il n’y a qu’un pas. De plus, j’avais plus l’impression de regarder un film à destination des bobos parisiens, lui-même réalisé par un bobo parisien. Là où d’autres films du genre réussissaient à s’éloigner de ce microcosme, Five « échoue » à moitié. Dans le sens où certains éléments sont à sauver, tandis que le reste est à la limite du digeste.
Pour moi, c’est trop vulgaire par moments. Surtout que ça ne sert pas l’histoire, ça l’alourdit au contraire. Après, l’idée du mensonge permanent et des quiproquos conséquents est assez bonne en soi, mais mal exploitée. Par exemple, le coup du caca devant la porte du voisin : vulgaire et inutile. En revanche, j’adhère complètement au personnage du dealer de drogue. Ce sont des éléments comme ça qui m’ont fait tenir jusqu’au générique de fin, on va dire. Il y a des fois où j’ai beaucoup rigolé, soit parce que j’ai trouvé ça vraiment drôle, soit par malaise. Selon moi, il n’y a pas vraiment de demi-mesure avec Five : on adhère ou on n’adhère pas.
En outre, je trouve que le jeu des acteurs en pâtit. Ils arrivent à être justes, mais ils surjouent également beaucoup leurs rôles. Je pense d’ailleurs que c’est selon le registre dans lequel ils évoluent et selon telle ou telle scène du film. J’avoue aussi avoir eu du mal avec ce côté trop « comédie française qui veut se la jouer « comédie américaine » », qui fait que certains comédiens sont « insupportables » et d’autres pas.
Comme je le disais au début de mon billet, Five n’est pas une immense catastrophe, mais je m’attendais à mieux au vu de son carton.