Caleb n’a pas beaucoup de chances avec les femmes. Aussi décide-t-il de se faire passer pour un homo, après avoir rencontré Gwen, une fille qui n’attire que les gays justement…
Avant de le voir, je ne m’attendais pas à un grand chef d’œuvre. En commençant à le regarder, je me suis justement surpris à l’aimer. Et à la fin, le dégoulinement (évitable) de bons sentiments m’en a presque totalement dégoûté. Parce qu’Eating Out, c’est un beau navet tout droit sorti du cinéma gay américain.
Au départ, Eating Out est une trilogie. Celui-là est donc le premier volet, et je ne tarderai pas à voir les deux autres. Mais en fait, ce genre de film se regarde principalement pour deux choses : les beaux mecs qu’on y voit, et les scènes de sexe qui en suggèrent le plus possible. Ainsi que l’humour, pas très fin à certains moments (pour ne pas dire durant toute la première partie du film). Parce que si Eating Out avait pu s’assumer comme un film « hard » dans l’esprit (c’est-à-dire dans les mots), il ruine tout une fois venue la scène du diner, en se transformant alors en une espèce de mélodrame totalement raté, avec des « acteurs » vraiment pas doués (ça dépend desquels du moins), pour ne pas dire nuls.
Eating Out est rempli de gros clichés que les gens se font généralement sur les homos (le fait qu’ils adorent la musique classique, par exemple). Ce n’est pas vraiment gênant, dans la mesure où le film en joue énormément. C’est d’ailleurs très drôle à regarder. Son « acteur » principal, Scott Lunsford, est so cute, et c’est vraiment sa seule qualité : autant il n’est pas crédible une seule seconde lorsqu’il joue les hétéros bien machos, autant ça peut passer lorsqu’il fait semblant d’être homo, mais ça ne va pas plus loin. En résumé, il est aussi vide qu’un verre d’alcool (vide, haha !).
Alors qu’Emily Brooke Hands (qui incarne Gwen) livre une bonne performance, et c’est d’ailleurs à elle que l’on doit les meilleures répliques, ainsi que les meilleures scènes (celle du téléphone par exemple, par ailleurs tellement jouissive qu’on ne veut pas qu’elle s’arrête [même si elle dure quand même dix minutes]).
Pour terminer (avec un argument peu louable, certes), Rebekah Kochan (avec un tel nom, on l’aura oubliée sitôt vue) est d’une laideur incroyable, avec son pot de peinture sur la figure, et ses lèvres gonflées au botox.
Eating Out, c’est donc des beaux mecs et des scènes crues. Et rien d’autre.