Christine Brown a un chéri qui l’aime fort, et travaille en tant qu’employée à la banque. Mais Christina est trop gentille justement, si bien que tout le monde lui marche sur les pieds. Et si elle veut avoir sa fameuse promotion, et ainsi passer devant cet enfoiré de Stu Rubin, il faut qu’elle soit plus dure. Et c’est ce qu’elle fait lorsqu’elle refuse un prêt à une vieille gitane à la rue. Mauvaise idée, car la gitane en question n’attend pas pour se venger, en invoquant le Lamia. Soit un démon qui va en faire voir de toutes les couleurs à Christine. Et pas qu’un peu…
Un film d’horreur classique, qui déçoit plus qu’il n’impressionne, et qui finit mal (parce qu’on le sentait venir le coup du gars qui a gardé le bouton sur lui). En effet, les tentatives de Sam Raimi de mélanger l’horreur et le grotesque sont vaines, malgré certaines scènes assez hilarantes (notamment celle où la chèvre se met à parler, et où le mec possédé se met à danser dans les airs… sans trop savoir pourquoi !), ou bien vraiment dégueulasses. En fait, il faut attendre les dernières vingt minutes de Jusqu’en Enfer pour pouvoir savourer le film comme il se doit.
La première heure est en effet assez ennuyeuse. Non pas que ça bavarde trop. C’est juste que si on aime les films d’horreur à la base, on ne peut pas tellement avoir peur en regardant celui-là. J’avoue avoir quand même sursauté deux ou trois fois durant cette première partie, mais ça s’arrête là. Moi qui m’attendais à un chef d’œuvre, je suis bien déçu. Heureusement qu’il y a les acteurs, tous étonnamment très bons dans ce type de film. Alison Lohman, en particulier, est très crédible dans le rôle dans la gentille fille qui aimerait tellement être mieux considérée par son employé, ou encore par sa future belle-mère (qui est vraiment détestable, tout comme son rival).
Et puis, il y a ces vingt dernières minutes. Les quinze premières sont une sorte de mise en bouche, entre la séance d’exorcisme qui tourne au ridicule, et la scène dans le cimetière (qui rappelle beaucoup les films d’horreur américains à gros gros budget). Et enfin, il y a la fin, assez brutale, mais en même temps très prévisible. Parce que le but d’une histoire comme celle-là, c’est que son héros clamse, quoiqu’il arrive. Un final assez marquant qui rehausse d’un seul coup tout le reste. Parait-il que c’est le genre de Sam Raimi à faire ça, mais ce n’est pas lui qui l’a inventé non plus.
Drag me to Hell n’a donc d’intérêt que pour sa deuxième partie, et son héroïne vraiment très attachante. Le reste est tout juste bon à satisfaire les intellectuels cannois ignorants des vraies perles du septième art.