[CINÉMA] Don’t Breathe

Puisque c’était récemment Halloween, j’ai voulu découvrir quelques films propices à cette période qui sont récemment sortis, comme Don’t Breathe. J’avais entendu parler de la nouvelle version d’Evil Dead, réalisée par Fede Alvarez et sortie en 2013. Je ne l’ai toujours pas vue – je n’ose pas ! –, mais elle est dans ma liste de films à voir. Je connaissais également Jane Levy de nom et La Maison des Ténèbres allait donc me permettre de découvrir cette actrice. Enfin, le synopsis de Don’t Breathe me donnait vraiment envie de le voir, je n’ai donc pas attendu longtemps pour ce faire.

Je préfère commencer d’emblée avec le point négatif principal : Don’t Breathe est le genre de long-métrage dont il vaut mieux ne pas avoir visionné la bande-annonce. Parce que, durant le visionnage, on perd en partie l’effet de surprise que le scénario pourrait nous offrir. Est-ce que toutes les scènes de La Maison des Ténèbres sont présentes dans le trailer ? Non, fort heureusement. Mais il faut attendre que l’intrigue se déroule progressivement pour rentrer dans l’action. Par contre, ce n’est en aucun cas un film d’horreur, mais plus un thriller horrifique, avec son lot de passages chocs et angoissants. Après, je m’attendais à davantage de séquences insoutenables, compte tenu de l’interdiction aux moins de seize ans. Il n’y en aura qu’une, à la fin du second tiers du film, et elle suffira à faire le job, de ce côté-là.

Les trois acteurs du casting principal – je ne compte pas ceux du casting secondaire, qu’on voit juste quelques secondes – s’en sortent très bien. J’étais bien content que Money (Daniel Zovatto) disparaisse très rapidement, car je trouve que c’est un personnage tête à claques, qui ne réfléchit pas beaucoup, voire pas du tout. À côté, Dylan Minnette s’en sort bien mieux que dans Chair de Poule, où il était mauvais de bout en bout. Stephen Lang joue correctement le rôle du bad guy, même s’il aurait pu faire mieux. Pour moi, c’est surtout Jane Levy qui tire son épingle du jeu, en incarnant une héroïne à la fois victime et survivor. Une belle surprise à l’écran qu’est cette actrice, en tout cas !

En outre, la caméra de Fede Alvarez nous met bien dans la peau des petits malfrats, puisque, comme eux, on ne sait pas ce qui va leur arriver et d’où va sortir l’aveugle et son chien enragé. On remarquera d’ailleurs que, quand les jeunes entrent dans la maison, on fait le tour des différentes pièces avec des plans insistants sur certains objets, comme pour nous prévenir des événements futurs. La mise en scène est très bien également, notamment quand les personnages sont dans le noir complet et quand l’un d’eux manque de mourir deux fois (à chaque fois, on croit qu’il est mort pour de bon et, finalement, on voit qu’il a survécu !). L’une des dernières scènes, où Jane Levy est en train de courir, m’a également fait penser au genre survival, avec les plans de caméra et la photographie qu’on voit souvent dans ce type de film.

Enfin, certains voient une suite à Don’t Breathe, à cause de la scène dans l’aéroport. Honnêtement, je ne sais pas. Si le réalisateur réussit à réinventer son histoire, pourquoi pas. Mais je ne trouverais pas ça utile, personnellement. Mais si ça devait se faire, je la regarderais très certainement.

La Maison des Ténèbres mérite donc toutes les bonnes critiques qu’il a eues jusqu’à présent. Néanmoins, j’en attendais mieux.