Deuxième film présenté à Cannes, dans la sélection officielle cette fois : Deux Jours, Une Nuit des frères Dardenne, avec Marion Cotillard en vedette.
Récemment, j’avais émis le souhait de la voir jouer un autre type de rôle que celui de la femme esseulée (même si elle y excelle toujours). Et j’ai eu ce sentiment au début du film, mais il a progressivement disparu, tant sa performance d’actrice est très bonne, encore une fois. Après, dans le même genre, je l’ai préférée dans De Rouille et d’Os, où elle tenait le rôle de sa vie (selon moi). Mais en tant que femme dépressive, qui tente de se relever et trébuche encore (et qui change d’humeur toutes les cinq minutes), elle est parfaite. Elle parvient ainsi à rendre son personnage attachant. Tandis que Fabrizio Rongione excelle dans le rôle du mari qui reste calme, étant prêt à tout pour soutenir sa femme jusqu’au bout (malgré les sautes d’humeur fréquentes de cette dernière). Les acteurs incarnant les différents ouvriers de l’usine et les membres de leur entourage sont également très bons.
En outre, le film peut paraître répétitif à la longue, à cause des dialogues qui ne changent pas vraiment, mais ça ne m’a pas gêné en soi. Le scénario est assez bien construit, car plus on approche de la fin, plus la tension et le suspense montent, en ce qui concerne le « sort » de Sandra. Et ce que j’ai aussi beaucoup apprécié dans Deux Jours, Une Nuit, c’est qu’il nous présente des personnages n’ayant pas forcément d’histoire, des gens comme nous en somme, auxquels il est facile de s’identifier. On nous présente différents cas de figure : à nous de choisir de nous reconnaître en eux ou pas. Même si, à leur place, on serait également tiraillé.
En tout cas, ce nouveau drame dardennien est fort émouvant, mais aussi très déprimant ! À voir, tout en étant suffisamment « détaché » de l’histoire.