Le cinéma de genre se fait rare en France, bien trop rare… Mais a-t-il déjà eu vraiment sa place ? Un peu, il est vrai — Arès de Jean-Patrick Benes en 2016, Seuls de David Moreau et Grave de Julia Ducournau en 2017 —, pas suffisamment pourtant ! Que dire du film catastrophe, dans ce cas ? À ce propos, Daniel Roby vient à la rescousse avec Dans La Brume, en mettant en scène Romain Duris et Olga Kurylenko dans un Paris embrumé !
Résultat : une idée intéressante sur le papier, mais maladroitement appliquée par un scénario cousu de fil blanc et surréaliste (par moments). Romain Duris joue bien le rôle principal et parvient à éclipser ses partenaires, grâce à ses prouesses physiques. À côté de lui, Olga Kurylenko rame pour s’imposer, alors que la jeune Fantine Harduin qui se révèle être prometteuse dans l’un de ses premiers rôles sur grand écran. Les voisins campés Michel Robin et Anna Gaylor viennent apporter leur touche de poésie et de légèreté. Cependant, on ne s’attache pas vraiment aux personnages et leur sort — hormis celui de la petite fille — nous indiffère.
Les effets spéciaux sont assez bien faits, même si le manque de moyens se fait ressentir. La mise en scène est souvent ridicule — le passage où Duris tombe dans l’eau sans le vouloir vaut son pesant d’or. Enfin, le film se contente de nous offrir une lecture « bête et méchante » de son histoire (je pensais que la fin ouverte allait dans ce sens, mais non).
Un film de genre qui ne restera en aucun cas dans les annales du cinéma français, voire de 2018 tout court.
Je n’ai toujours pas eu l’occasion de le voir mais quand je vois ton avis, ça me conforte sur mon idée de vraiment y aller et de ne pas attendre qu’il sorte 🙂
Je te conseille d’y aller s’il te fait vraiment envie ! =)