Kelly Canter est une superstar de la country music. Et pourtant, sa vie se résume à un enfer, puisque après avoir fait une fausse couche après un concert à Dallas, elle est rentrée en cure de désintoxication. Mais son mari (et manager) pense plus à l’argent qu’il pourrait se faire qu’au bien-être de sa femme. Cette dernière est alors forcée de sortir de sa cage dorée, afin de reprendre les chemins de la route et du studio. Elle sera accompagnée de Beau, jeune auteur/compositeur/interprète auprès de qui elle se fait du bien, et de Chiles Stanton, jeune chanteuse qui aspire à suivre les traces de son idole Kelly…
Quand on regarde Country Strong, on pense beaucoup au passé chaotique de Britney Spears. Logique, puisque la réalisatrice du film, Shana Feste, a dit s’être inspirée de ce qui était arrivé à la popstar au cours de ces dernières années. Elle met donc en scène ici sa propre Britney sous les traits de Gwyneth Paltrow, qui incarne une Kelly Canter aussi perdue et malheureuse que son réel homologue. Car si le film est assez dur dans son genre, il ne retranscrit cependant qu’un dixième de ce qu’a vécu Britney et d’un côté, on ne pourra pas écrire une histoire plus violente que la vie haute en couleurs de l’icône pop. Et heureusement !
Mis à part ça, Country Song est une comédie musicale tout à fait divertissante dans son genre. Et Dieu seul sait à quel point je raffole de voir la musique et le septième art s’allier, pour nous faire rêver deux heures durant. Le seul truc qui pouvait me rebuter était l’omniprésence de chansons country. Je ne suis pas fan de ce type de musique, mais honnêtement, quand on accepte de se laisser emporter par cet univers musical, on ne peut qu’être conquis. Surtout quand on entend respectivement Gwyneth Paltrow, Leighton Meester et Garrett Hedlund chanter. À croire qu’ils sont nés avec ça dans le sang !
Parlons-en justement de ces trois-là, ainsi que de leur partenaire, Tim McGraw (qui ne chante pas, mais qui est pourtant un chanteur de country). Aucun ne commet de faux pas (et de fausse note) dans son interprétation. Gwyneth Paltrow est vraiment touchante et attachante en chanteuse sur le déclin, qui ne parviendra finalement à ne jamais sortir de sa spirale infernal. C’est d’ailleurs ce qui m’a beaucoup plu dans Country Strong : on ne parle pas cette fois de l’ascension d’une star, mais de sa chute aux enfers (de manière étonnamment réaliste). Puis, il y a Leighton Meester, parfaite et attachante (elle aussi) en lolita de la country et poupée de porcelaine.
La véritable surprise du film vient de Garrett Hedlund, aka le héros sans charisme de Tron Legacy. D’ailleurs, on a vraiment du mal à croire que ce puisse être lui, et je ne parle pas qu’au niveau du physique ! Il transcende littéralement l’écran. En gros, s’il y a un membre du casting dont il faut se souvenir, c’est bel et bien lui. Enfin, Tim McGraw joue bien son rôle classique de manager, qui n’est pas vraiment attentionné envers sa femme superstar.
Le scénario est vu et revu, mais on se prend tout de même au jeu. Alors oui, parfois ça peut sonner un peu too much et répétitif (genre les nombreuses crises de larmes répétées de Kelly, mais rappelons que Britney a eu aussi ses propres crises). Au final, ça reste émouvant et très touchant. Alors honnêtement, il ne faut pas attendre de Country Strong qu’il soit original et complètement dénué de clichés, car c’est tout l’inverse. Et si c’est le cas, alors il vaut mieux passer votre chemin.
Quant à la bande originale, elle est évidemment l’un des gros points forts du film. On se laisse entraîner par le rythme de chaque chanson, que ce soit le très enfantin et entraînant Summer Girl de Leighton Meester(cette fille sait décidément tout faire !), ou bien les reprises des langoureux A Little Bit Stronger et Words I Couldn’t Say, toujours interprétés par Leighton Meester. Sans oublier les titres « de » Garrett Hedlund qui, décidément, nous surprend dans le bon sens. Un véritable régal pour les oreilles, en somme !
Dans le genre divertissant, Country Strong a tout bon. C’est d’ailleurs tout ce qu’on lui demande. Et pour une fois, la non prise de risque n’est pas gênante.