Irresponsable et immature pour son âge, Babou fait tellement honte à sa fille Esméralda que celle-ci refuse de l’inviter à son mariage. Blessée, Babou décide alors de se reprendre en main. Quitte à partir en Belgique pour vendre des appartements…
Au rayon du cinéma français, je voudrais Copacabana, qui est un véritable bol d’air frais. Car ce film est la preuve que, même avec très peu de moyens, le septième art français se porte toujours aussi bien. Car oui, Copacabana est un film d’auteur à l’américaine qui s’assume pleinement, porté par des acteurs très bons.
Le film est lent à démarrer, mais peu à peu, on finit par aimer ce conte de fée des temps modernes et par s’attacher à ses personnages, Babou en premier. C’est une femme si maladroite qu’elle en devient touchante, incarnée par une Isabelle Huppert à l’opposé des autres rôles qu’elle peut jouer. À côté d’elle, sa fille Lolita Chammah paraît fade mais l’histoire le voulant, on finit également par s’attacher à Esméralda et son caractère de fille en pleine crise d’adolescence tardive. Parmi les seconds rôles, Aure Atika s’en sort très bien également.
L’histoire en elle-même nous transporte. Oui, on sent le classicisme dans chaque réplique, dans chaque scène et dans chaque retournement de situation, ponctués avec brio par de l’humour et du drame (soit deux genres utilisés à merveille ici). Mais Copacabana a ce petit truc en plus, celui que certains films français n’ont pas : la sincérité. Un seul regret : le thème mère/fille n’est pas plus approfondi que ça, de même que la psychologie des personnages, qui sont d’ailleurs assez proches de la caricature.
Pour résumer, Copacabana est un conte pour petits et grands, avec sa propre touche d’innocence et de légèreté, qui est accompagnée d’un certain réalisme cependant.