Isa est gérante d’un centre de beauté, et est endettée jusqu’au cou. De plus, elle se doit de trouver une solution pour que sa femme de ménage, Latifa, ne soit pas renvoyée dans son pays. Et quand elle rencontre Paul, comptable londonien, c’est le coup de foudre instantanée… Léa est divorcée de son mari depuis deux ans. Quand elle apprend que celui-ci a refait sa vie avec une autre femme, elle décide de se trouver un nouveau mari, quitte à délaisser sa fille… Nina travaille dans le centre de beauté d’Isa et est célibataire. Ce qui ne l’empêche pas d’être attirée par Simon, un gros macho qui se tape des mannequins à ses heures perdues… Alice est mariée à Gilles, qui la traite comme sa boniche. Quand elle rencontre Michel, sa vie prend un autre sens…
Autant vous le dire de suite : je suis hermétique à ce genre de film, où chaque scène et chaque réplique sont des prétextes pour faire rire les spectateurs les moins difficiles. Personnellement, à part quand je suis déprimé, je n’arrive pas à regarder un film « où il n’y a pas besoin de réfléchir ». Comme t’y es Belle est exactement le type de film qui m’horripile au plus haut point. Et c’était bien parti pour être un beau navet, avec justement des répliques toutes faites et des acteurs surjouant un peu trop. Mais le temps que les différentes histoires se mettent en place, il s’avère qu’en fait, le film de Lisa Azuelos se laisse bien regarder, sans que l’on voie vraiment le temps passer (même si on peut finir par être irrités par certains défauts, insupportables à la longue).
Déjà, la bande originale est vraiment cheap. Bon, le film datant de 2004, il est normal de retrouver du Daniel Lévi (qu’on nous resservira quand même plusieurs fois), du Céline Dion ou encore du Kylie Minogue. À l’époque, ça passait sûrement, mais là, ça tient plus du ridicule qu’autre chose (exception pour « Can’t Get You Out Of My Head », classique indémodable). Sans doute qu’Azuelos a tenté d’être la plus hype possible, mais dix ans plus tard, ce genre de mode n’est tout simplement plus possible. Et pourtant, elle a récidivé il y a peu avec « LOL – Laughing Out Loud » (bien que là, ça passait déjà un peu mieux).
Ensuite, il y a la vision de la femme que la réalisatrice tente de nous donner, à travers quatre cas de figure bien typiques. Évidemment, il ne faut pas s’attendre à quelque chose d’hyper philosophique, juste à deux ou trois morales bien gentillettes. Comme t’y es Belle n’étant pas un chef-d’œuvre à la base, on s’en contente tout de même.
L’humour, lui, bien que très lourd au départ, finit par se digérer une fois qu’on s’y est fait. J’avoue d’ailleurs avoir rigolé (sans me forcer, hein !) à certains moments ou devant certaines répliques, plus ou moins bien senties. Et ce grâce à certains acteurs et actrices, tout juste bons comme il faut pour ce genre de comédie. Mention spéciale à Géraldine Nakache (qui assurera sans aucun mal la relève dans les années à venir) et à Michèle Laroque (en même temps, c’est son domaine).
Vous l’avez compris : Comme t’y es Belle, c’est juste du cinéma pop-corn de chez nous, avec tous les ingrédients nécessaires pour passer un bon moment durant une heure et demie. Mais si vous êtes comme moi, vous aurez franchement du mal à apprécier. Sinon, vous serez tout simplement ravis. À vous de voir dans quel camp vous vous positionnez.