Colossal est sans aucun doute la bonne surprise de l’été 2017. Je dirais même qu’il s’agit pour moi du film de l’année ! Le long-métrage de Nacho Vigalondo m’a fait ainsi rire et pleurer à la fois, tout en me faisant sursauter quand c’était le moment propice !
À première vue, Colossal semble n’être qu’une « simple » comédie sous fond de « film de monstre », comme le sous-entend la bande-annonce. Or, ce film est beaucoup plus que ça, à mes yeux !…
Colossal est une dramédie qui met en scène l’alcoolisme de manière originale et décalée. C’est aussi un récit qui offre au spectateur un second niveau de lecture plus sérieux, puisque son héroïne va devoir remettre sa vie en question et, surtout, savoir sur qui elle peut vraiment compter. Par conséquent, si la première partie fait la part belle à l’humour potache (qui s’avère être efficace), la seconde nous fera progressivement basculer dans l’émotion (malgré une transition scénaristique maladroite). Pour en revenir au genre du « film de monstre » mentionné plus haut, il est intelligemment réinventé ici et joue bien avec les clichés hollywoodiens qu’on y voit habituellement.
Anne Hathaway est épatante dans ce personnage. Je dirais même qu’elle livre là sa meilleure performance depuis le début de sa carrière, car elle parvient à être à la fois loufoque et attendrissante. Ce rôle est une vraie prise de risques pour elle, et je suis par ailleurs ravi qu’elle sorte un peu de son confort habituel. Jason Sudeikis est génial également quand il s’agit de jouer sur l’ambigüité de son personnage qui est Oscar. Dan Stevens vient compléter avec brio ce triangle amoureux classique dans son fond, mais toxique dans son ensemble. Ce qui donne lieu à une très belle morale finale, selon moi.
En résumé, Colossal est l’un des films incontournables de cette année 2017 et méritait bien plus qu’une simple sortie en « e-cinema » !