Rares sont les fois où je décide de me rendre au cinéma d’art et d’essai de ma ville, parce que je veux y voir un film en particulier. L’expérience s’est répétée cet après-midi, avec Clouds of Sils Maria d’Olivier Assayas.
Si on excepte quelques longueurs qui se font bien sentir, Sils Maria est un véritable délice cinématographique, qui rend hommage au métier d’actrice et, d’une certaine façon, au septième art et au théâtre dans leurs ensembles respectifs.
Les performances d’actrices sont le gros point fort de ce film : Kristen Stewart livre ce qui est sa meilleure prestation à ce jour, à n’en pas douter ; Juliette Binoche incarne une femme attachante, malgré son côté prétentieux et « pourri gâté » ; Chloë Grace Moretz joue à merveille la jeune star hollywoodienne trash, à l’image des Lindsay Lohan et compagnie.
Viennent ensuite les dialogues, si bien ciselés qu’on savoure alors les nombreux débats « électriques » entre Valentine et Maria, d’abord sur le rôle d’Helena, puis sur l’actrice qu’est Jo-Ann Ellis.
Et, enfin, il y a le procédé de la « fiction dans la fiction », bien mis en scène ici : Valentine et Maria qui se dominent tour à tour (même s’il n’y aura qu’une seule gagnante, au final) et la dualité que forment Maria et Jo-Ann (bien qu’elle soit peu esquissée).
Comme je le disais plus haut, Clouds of Sils Maria est un délice cinématographique, qu’on aime savourer.