Recueilli à sa naissance par une famille de pêcheurs, Persée vit une enfance heureuse jusqu’à l’âge adulte. Quand les siens sont assassinés par Hadès, dieu des enfers, Persée n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Il va en avoir l’occasion lorsque Zeus, dieu des cieux et frère d’Hadès, ordonne à ce dernier de relâcher le Kraken, afin de punir ceux qui ont osé lui déclarer la guerre…
Alors, mis à part le fait que le scénario est en carton (plus ou moins), que Sam Worthington semble trop se reposer sur ses acquis passés et que les guests français Ashraf Barhom et Mouloud Achour (le mec du « Grand Journal » sur Canal+) n’ont rien à faire ici (si ce n’est pour être décoratifs), Clash of the Titans ne s’avère être en aucun cas la catastrophe annoncée. Mieux : le film nous en met plein la vue durant presque une heure cinquante, tant les effets spéciaux et les décors sont I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E-S. Et je n’exagère pas quand je dis. Bon évidemment, tout cela part d’un ressenti purement personnel, mais le fait est que les premières minutes entamés, je me suis laissé emporter par ce fabuleux Choc des Titans.
Pourtant, au départ, rien ne me donnait envie de le voir. Déjà à cause de l’acteur principal, Sam Worthington, alias Jake Sully le casse-cou dans « Avatar ». Même si j’ai adoré le film de Louis Leterrier, j’ai bien conscience qu’il voulait profiter un maximum de la notoriété mondiale de sa tête d’affiche, et aussi de celle de la 3D (il a d’ailleurs été reconverti à la dernière minute). Pour le procédé technologique, il est clair et net que ça n’aurait strictement servi à rien (j’ai vu le film en 2D, et j’en suis bien heureux ainsi). Pour ce qui est de Worthington, disons qu’il n’est pas mauvais (certains ont même poussé le vice en qualifiant l’acteur de « charismatique comme une huitre »), mais qu’il ne se donne pas à fond non plus. C’est-à-dire qu’il se sert énormément ce qu’il a appris dans « Avatar » (d’ailleurs, on a même l’impression de revoir une deuxième fois le personnage de Sully à l’écran).
Ensuite, ben il y avait les mauvaises critiques. Il faut dire aussi qu’on se laisse, la plupart du temps, influencé par les autres, aussi bien les journalistes que les spectateurs. Après, que le film soit annoncé comme un véritable chef-d’œuvre ou bien un pur nanar, on se laisse toujours tenter par la curiosité, juste pour voir ce que ça donne, et ainsi avoir notre envie sur la question. C’est ce que j’éprouve pour quasiment tous les films (mis à part quelques-uns, qui me passeront au-dessus, tout simplement parce qu’ils ne m’intéressent pas). Et souvent, je suis d’accord avec les critiques, mais parfois, il m’arrive d’être de l’avis contraire, comme c’est le cas pour ce Clash of the Titans.
Bon, je n’y connais que dalle à la mythologie grecque. Visiblement, d’après les nombreux détracteurs, Louis Leterrier a voulu recréer l’histoire de Persée, quitte à changer beaucoup de choses. Personnellement, ça ne me gène pas, dans la mesure où je suis un inculte dans le domaine. Passé ce détail (dérangeant… ou pas), Le Choc des Titans peut compter sur ses décors somptueux et ses effets spéciaux spectaculaires pour séduire. Car s’il y a bien une chose que personne ne pourra nier, c’est ça. Les producteurs n’ont, en effet, pas lésiné sur les moyens même si parfois, c’est assez kitch (les nombreux plans au ralenti, agaçants à la longue). Les acteurs s’en sortent honorablement (mentions spéciales à Ralph Fiennes, qui n’a décidément pas fini de diversifier ses rôles, et à Gemma Arterton, qui confirme son statut d’actrice montante). Enfin, la bande originale est à couper le souffle, tant le compositeur Ramin Djawadi a su retranscrire toute la force de la Grèce antique à travers sa musique.
Le seul véritable problème de Clash of the Titans, c’est le scénario. D’un côté, on comprend la nécessité de devoir tout condenser en une heure quarante et de l’autre, certaines questions restent tout de même non élucidées (mais bon, j’imagine qu’on en apprendra plus avec la suite du film, prévue pour 2012). En fait, on a souvent la désagréable impression que tout est haché. Une autre raison pour laquelle le public n’a pas adhéré, ce que je peux comprendre. Néanmoins, ce même caractère haché donne lieu à un rythme d’action assez conséquent, qui parvient à tenir en haleine jusqu’au bout.
Je conclurai donc cette critique copieuse ainsi : Le Choc des Titans est une belle surprise au rayon des blockbusters de 2010, avec tout ce qu’il faut pour bien divertir les spectateurs. Pour ma part, j’attends la suite avec une grande impatience !