Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, je vous parle de trois films que j’ai vus à la réouverture des salles de cinéma : Mandibules de Quentin Dupieux, Garçon Chiffon de Nicolas Maury et Le Dernier Voyage de Romain Quirot. Bonne lecture !
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Mandibules
J’avais découvert Quentin Dupieux en tant que réalisateur il y a deux ans avec son film, Le Daim. Un long-métrage qui s’était révélé être une surprise (dans le bon sens du terme) pour moi. Alors, quand j’ai vu la bande-annonce de son nouveau long-métrage, Mandibules, j’ai ajouté ce dernier à ma liste de films à voir au cinéma. De plus, ça me permettrait de découvrir Adèle Exarchopoulos dans un rôle à contre-emploi. Alors, qu’est-ce que j’ai pensé de Mandibules ?
J’ai adoré ce nouveau film signé Quentin Dupieux ! Comme dans Le Daim, Mandibules part d’un constat à la fois bête et fantasque. Ici, ce sont deux types à l’intelligence limitée qui découvrent une mouche géante dans le coffre de leur voiture. À partir de là, les deux héros vont enchaîner les péripéties improbables… pour le plus grand plaisir du spectateur. Car c’est là que réside toute la magie du long-métrage de Quentin Dupieux : un postulat fantaisiste servi par un scénario et des personnages tout aussi fantaisistes. Ce qui donne ainsi lieu à de bonnes tranches de rigolades.
Au niveau du casting, c’est clairement Adèle Exarchopoulos qui tire son épingle du jeu. Elle joue ainsi un personnage haut en couleur, qui fait rire « à cause de » son handicap (elle hausse la voix sans le vouloir). Roméo Elvis, lui, livre une bonne interprétation pour son premier rôle au cinéma (je ne l’avais même pas reconnu !). Le duo du Palmashow (David Marsais et Grégoire Ludig) est sympathique, mais fait du réchauffé en jouant le même type de personnages que dans La Folle Histoire de Max et Léon. Un peu de renouveau de leur part serait donc le bienvenu, à ce niveau-là.
En conclusion, Mandibules fait partie de mes coups de cœur du mois de mai. Je suis donc heureux d’avoir vu ce film à mon retour dans les salles obscures !
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Garçon Chiffon
Le deuxième film que j’ai vu à la réouverture des salles est Garçon Chiffon de Nicolas Maury. Pour être franc avec vous, si je n’avais pas découvert la série Dix pour Cent entre temps, je ne me serais pas intéressé à ce film. Maintenant, vu que Nicolas Maury était déjà très bon dans le rôle d’Hervé, je souhaitais découvrir un peu plus son univers en tant qu’acteur et réalisateur. Le résultat donne ainsi un premier essai cinématographique convaincant.
Garçon Chiffon est un long-métrage décalé dans sa mise en scène et quelque peu autocentré dans son scénario. En effet, on sent que ce film signé Nicolas Maury est en partie autobiographique et qu’il tourne beaucoup autour de lui (logique, quelque part). Mais personnellement, je me suis senti assez proche de son personnage. Par ailleurs, Jérémie s’avère être touchant et attachant, malgré ses défauts (sa jalousie possessive, son côté dépressif très exagéré). On prend donc plaisir à le voir évoluer tout au long du film, tout en étant ému par la relation qu’il noue avec sa mère (Nathalie Baye).
Sans surprise, Nicolas Maury porte le film à lui tout seul. Même si je n’ai pu m’empêcher de penser à Hervé de Dix pour Cent au début, j’ai réussi finalement à m’en détacher pour m’attacher à Jérémie. De plus, Nicolas a un jeu tellement singulier qu’on ne peut que l’aimer (ou le détester, selon les points de vue). Nathalie Baye est également sublime dans le rôle de la mère de Jérémie, à la fois maternelle et brusque dans sa personnalité. On note aussi la présence d’Arnaud Valois (120 Battements par Minute) et de Théo Christine, des acteurs qui opèrent leur charme sur le spectateur. En revanche, j’ai été déçu de la courte prestation de Laure Calamy, qui se contente de faire du Laure Calamy.
Pour résumer, Garçon Chiffon est une jolie surprise au rayon du cinéma indépendant français. C’est un film à l’image de la personnalité de son réalisateur, Nicolas Maury : drôle, innocent et mélancolique.
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Le Dernier Voyage
Après La Dernière Vie de Simon, Une Sirène à Paris et Oxygène (sur Netflix), le cinéma de genre français semble trouver de plus en plus sa place dans nos salles obscures. Personnellement, j’essaie de soutenir ce type de films français dès que je le peux (tant que les synopsis me plaisent, évidemment). La bande-annonce du Dernier Voyage réalisé par Romain Quirot laissait ainsi présager un long-métrage de science-fiction prometteur. Verdict ?
Dans l’ensemble, d’après moi, l’œuvre cinématographique de Romain Quirot n’a pas à rougir face aux mastodontes américains. L’univers cyberpunk introduit par le réalisateur est crédible d’un point de vue visuel. De ce fait, les effets spéciaux sont vraiment tape-à-l’œil et rendent bien sur grand écran. Quant à l’univers en soi, je l’ai trouvé réaliste (surtout quand on voit notre société actuelle, qui gaspille les ressources mises à notre disposition). Néanmoins, le scénario est assez faiblard, et on en devine rapidement les tenants et aboutissants (par exemple, le fait que tel personnage sera obligatoirement le méchant du film).
Au niveau du casting, Hugo Becker (l’ex-mari de Blair Waldorf dans Gossip Girl) et Lya Oussadit-Lessert tirent leur épingle du jeu. Jean Reno est fidèle à lui-même, comme d’habitude. Mais Paul Hamy ne m’a pas convaincu dans le rôle du méchant de service. Par ailleurs, c’est dommage que la rivalité entre les deux frères (qui est sous-entendue) ne soit pas plus développée. Enfin, la bande originale d’Étienne Forget colle parfaitement au genre de la science-fiction. J’ai trouvé aussi drôle d’inclure des chansons de Barbara et d’Eddy Mitchell, qui apportent un certain décalage humoristique avec l’univers du long-métrage.
Pour conclure, avec Le Dernier Voyage de Romain Quirot, le cinéma de genre français a de beaux jours devant lui. Et en continuant à mettre en avant des projets de ce type, il ne pourra que briller auprès du grand public.
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Et vous, avez-vous vu ces films ? Si oui, n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé !
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