Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, je vous parle de trois films qui sont : Nous, les chiens… de Oh Sung-yoon et de Lee Choon-Baek, Une Sirène à Paris de Mathias Malzieu et The Elephant Man de David Lynch. Cet article est spécial à mes yeux, puisqu’il s’agit de mes premiers films vus au cinéma depuis la réouverture des salles ! Je suis donc ravi de vous donner mon avis sur ces trois longs-métrages, que j’ai trouvés exceptionnels chacun à leur manière !
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The Underdog
Ce film d’animation sud-coréen me faisait vraiment envie pour son titre. D’ailleurs, dès que j’ai entendu parler de Nous, les chiens…, j’ai immédiatement pensé à L’Île aux Chiens de Wes Anderson. Finalement, les deux films n’ont rien à voir, bien qu’ils abordent tous deux de l’abandon des animaux domestiques. À ce sujet, cette thématique est excellemment traitée dans The Underdog et, bien que ce soit un film familial, nos héros à quatre pattes ne sont pas épargnés par la violence.
Ce qui est très bien, par ailleurs, vu qu’on a tendance à vouloir tout édulcorer de nos jours. Certes, la violence est suggérée la plupart du temps, vu le public cible, mais le traitement reste tout de même réaliste. En plus, vu que les personnages sont attachants, ça rend parfois le film « dur » à regarder. Je vous avoue même avoir eu envie de pleurer à plusieurs reprises. L’œuvre de Oh Sung-yoon et de Lee Choon-Baek aborde également d’autres sujets, notamment la maltraitance des animaux et l’écologie. En ces temps de crise, c’est nécessaire d’en parler et de le rappeler.
En tout cas, j’ai suivi avec intérêt les péripéties de ces chiens « sauvages », tant le film est drôle, émouvant et plein d’action. D’ailleurs, j’ai bien aimé les scènes de combat très « asiatiques » dans la mise en scène (il n’y a que dans l’animation asiatique qu’on voit ça !). En revanche, j’ai moins aimé les courts passages chantés, mais rappelons-nous que c’est un divertissement familial avant tout.
En conclusion, je vous recommande Nous, les chiens… si vous aimez nos amis à quatre pattes et le cinéma d’animation en général.
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Une Sirène à Paris
Ce film français réalisé par Mathias Malzieu, adapté du roman du même nom, était dans ma watchlist avant le confinement. Je suis donc vraiment content qu’il soit ressorti dans les salles, car j’avais très envie de le voir. Rien que le titre me donnait l’eau à la bouche ! J’y suis donc allé les yeux fermés et j’en suis ressorti enchanter. En effet, le long-métrage de Mathias Malzieu est un joli conte de fées visuellement soigné et innocent aussi bien dans son fond que dans sa forme.
Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça ne m’a pas dérangé. C’est plein de douceur et d’innocence, avec un focus particulier sur la nostalgie et le passé. En effet, les personnages ont tous cette difficulté d’avancer et de faire le deuil des êtres chers. Dans le même temps, il y a cet amour marqué pour les vieux objets qui ont bercé notre enfance, pour nous rappeler que notre monde était si simple à l’époque. Sans oublier la musique qui s’invite au premier plan et vient agrémenter l’histoire, en lui donnant ainsi davantage de magie.
Le mythe de la sirène est respecté, tout en étant « revisité » avec une certaine malice. Marilyn Lima endosse ainsi le rôle à merveille, et elle a suffisamment de talent, de beauté et de naïveté pour captiver le spectateur. Nicolas Duvauchelle prouve qu’il est un acteur « à part » dans le cinéma français et, donc, intéressant à suivre (il va toujours là où on ne l’attend pas). Enfin, c’est un plaisir de revoir Rossy de Palma sur grand écran et le caméo de Dionysos est sympathique également.
Je ne peux donc que vous conseiller d’aller voir Une Sirène à Paris de Mathias Malzieu, tant ce conte de fées moderne est magique !
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The Elephant Man
Ce film culte réalisé par David Lynch était dans ma watchlist depuis des années. J’ai donc profité de sa ressortie au cinéma en 4K pour le voir enfin et bon Dieu, ce film m’a retourné l’estomac par sa violence insidieuse. Car il est clair qu’avec un antihéros de cette trempe, elle était inévitable. Et c’est cette violence qui m’a beaucoup touché, ce long-métrage résonant ainsi plus que jamais dans notre société actuelle.
Si j’ai déjà perdu foi en l’humanité depuis longtemps, Elephant Man n’a fait que me conforter dans mon désespoir. L’être humain est décidément un monstre et rejette ce qui lui fait peur (ce qui lui apparaît comme étant différent, en somme). Mais là où ce film est une véritable réussite, c’est dans le parti pris de David Lynch de placer le public à la place de ses personnages. Ainsi, on redoute au début de découvrir à quoi ressemble ce fameux Homme Éléphant et au moment où il « s’offre » à nous, on est horrifiés par son apparence (comme cette infirmière qui pousse un cri d’effroi en le voyant). Puis, on se prend progressivement d’affection pour lui, tant il se révèle être un homme sensible au cœur pur.
John Hurt livre une prestation incroyable, emplie de justesse et tout en nuances. Son Oscar n’aurait clairement pas été volé, car il s’agit d’une véritable prise de risques (il aurait pu se casser les dents si David Lynch ne l’avait pas dirigé). En face de lui, Anthony Hopkins se voit offrir un beau personnage plein de nuances. Et puis, le choix de tourner ce film en noir et blanc est judicieux, car cela participe à l’aspect dramatique et « surréaliste » de l’histoire.
Avec Elephant Man, David Lynch dépeint toutes les formes de discrimination de bien belle manière, avec un beau soupçon de cruauté humaine.
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Et vous, avez-vous déjà vu ces trois films ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? Autre question : quels sont les longs-métrages que vous êtes allés voir après la réouverture des cinémas ? N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires !