Bonjour tout le monde ! C’est l’heure des Ciné Express ! Aujourd’hui, je vous parle de trois films : Down a Dark Hall de Rodrigo Cortés, Unicorn Store de Brie Larson et Glass de M. Night Shyamalan !
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Down a Dark Hall
Je ne sais pas vraiment quoi en penser… Je me suis plus ennuyé que j’ai été captivé et même à la fin, je ne comprenais toujours pas où le réalisateur (Rodrigo Cortés) voulait en venir. Down a Dark Hall (ou Blackwood, le pensionnat en VF) est un beau film en soi, qui est notamment bien mis en scène, mais son scénario souffre d’une écriture ampoulée, où clichés adolescents et fantômes gentillets s’invitent à la fête.
En soi, le film est très bien réalisé. La photographie est somptueuse, le montage renforce les effets de tension et de suspense (quand il y en a), tandis que les effets sonores nous immergent avec facilité dans le récit. Le casting est bon dans l’ensemble, avec une mention honorable pour AnnaSophia Robb et une mention spéciale pour Uma Thurman (charismatique en maîtresse des hôtes mystérieuse). Le long-métrage nous offre même un acte final aux effets spéciaux impressionnants.
Mais à aucun moment l’histoire mise en scène par Rodrigo Cortés n’a un but précis. Là où Buried avait un concept casse-gueule qui tenait bien la route, Down a Dark Hall se casse les dents dès sa scène d’ouverture. Même si le mystère du pensionnat est rapidement résolu, on n’a pas vraiment envie d’en savoir davantage. Sans compter que les personnages ne sont que des clichés sur pattes antipathiques, dont les différentes raisons de leurs existences ne sont pas assez explicitées.
Là où le cinéma de genre espagnol est souvent surprenant, Blackwood est plutôt tiède. Au moins, ça m’aura donné envie de lire le livre.
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Unicorn Store
Quand Brie Larson se plante dans les blockbusters hollywoodiens bêtes et méchants (comme Captain Marvel), elle s’en tire haut la main dans le cinéma d’auteur. En tant qu’actrice et en tant que réalisatrice. Car Unicorn Store est une belle réussite, dont le délire fantaisiste est complètement assumé.
Unicorn Store est non seulement à un bel hommage à l’enfance, mais offre également un regard tendre sur le monde adulte qui ne laisse plus de place à la créativité. Le ton est volontairement déluré et enfantin, et cette photographie colorée fait d’ailleurs beaucoup de bien aux yeux. Le tout est extrêmement poussé jusqu’au second degré, que ce soit le scénario (bien que classique dans son dénouement) ou le jeu d’acteurs. Lesquels livrent tous des performances brillantes.
À commencer par Brie Larson. Cette dernière se donne à fond dans chaque scène, dans chaque échange avec ses partenaires à l’écran (Samuel L. Jackson, Hamish Linklater, Mamoudou Athie ou encore Joan Cusack). Comme son personnage, elle est solaire. Dans le rôle de la réalisatrice, elle a de bonnes idées de mise en scène et de dialogues humoristiques (cf. le « cercle de vérité » dans les bois). Enfin, elle dirige tout ce petit monde à merveille.
Unicorn Store fait donc partie de ces feel-good movies à voir et à revoir. Car la naïveté à l’âge adulte, ça fait toujours du bien !
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Glass
J’aurais tellement voulu écrire que ce film était génial. Qu’il surpassait Split et Incassable réunis ! Mais j’ai encore du mal à digérer la grosse déception qu’est Glass. Car M. Night Shyamalan parvient, en un seul film, à décrédibiliser sa saga. Et putain, ça fait mal ! Comme un gros coup de poing asséné par David Dunt ou un beau coup de pute orchestré par Elijah Price.
Oui, mes amis, j’ai envie de pleurer. Heureusement que James McAvoy, Bruce Willis et Samuel L. Jackson sont en pleine forme. Heureusement qu’ils sont là tous les trois, parce que leurs personnages sont l’intérêt même de ce troisième volet. À côté, celui d’Anya Taylor-Joy n’est pas assez exploité (malgré la relation touchante qu’il entretient avec Kévin et ses 23 autres personnalités). Tandis que c’était sympa de revoir Spencer Treat Clark dans le rôle qu’il tenait il y a 19 ans.
Le reste n’est que mécréance (ou presque). Excepté certains des twists finaux que je pressentais plus ou moins (et qui m’ont bien plu), ce film n’est qu’une accumulation de bavardages sans queue ni tête. Shyamalan veut donc nous faire gober que ses personnages ont tout imaginé dans leur tête ? Alors qu’il nous racontait le contraire dans ses deux films précédents ? Sans parler de cet avant-dernier twist qui tombe comme un cheveu dans la soupe ! Déjà que la partie de l’hôpital psychiatrique n’est pas crédible pour un sou (et chiante à en mourir, qui est plus), là on touche le fond. Sans compter que Shyamalan n’est plus inspiré et recycle ses propres idées.
Bref, je pleure, car j’en attendais tellement de cette conclusion. En d’autres termes : Glass, ça ne « glass » pas la baraque tant que ça !