Après un premier volet sympathique et rafraichissant, puis un deuxième volet en demi-teinte, la saga Cars fait un retour aux sources à la fois bienvenu et déjà-vu dans son écriture. Tandis que la boucle est bouclée et qu’un nouveau (probable) chapitre s’ouvre.
On délaisse donc l’intrigue façon « Mission Impossible » (et le personnage de Martin) pour se recentrer sur l’essence même de Cars : la course automobile. Avec un scénario qui est « copié/collé » sur le premier chapitre, de ce fait. On retrouve ainsi Flash McQueen, qui va devoir encore « réapprendre » à manier le volant. La vitesse ne suffit donc plus, puisqu’il se retrouve face à des bolides « nouvelle génération ». Et c’est là que la thématique principale de Cars 3 entre en jeu : le temps passe et la vieille génération se confronte alors à la nouvelle (ce qui crée par ailleurs une dualité conflictuelle, où les deux parties ne se comprennent pas). Le héros doit donc repasser par un nouveau parcours initiatique, qui lui permettra de mieux renaître. Et peut-être même plus !…
Cars 3 réussit donc à cibler à la fois le jeune public et les adultes. Les premiers seront ravis de retrouver l’univers coloré de la saga, et n’auront pas de mal à suivre l’intrigue. Les autres, eux, s’identifieront sans mal aux différents personnages, qui ont bien vécu et conservent la fougue de leur jeunesse. On a également un nouveau protagoniste, qui va prendre progressivement une place importante dans l’intrigue du film, ce qui donnera lieu par ailleurs à un retournement de situation final inattendu – je ne l’avais vraiment pas vu venir ! De ce twist découlera conséquemment un message symbolique (fort et beau dans ce qu’il nous délivre).
Pour le reste, j’ai noté une mise en scène fraîche et très créative au niveau de certaines courses (celle avec le bus scolaire est jouissive d’un point de vue visuel). En revanche, je note quelques bémols au niveau du scénario :
- La relation entre Flash McQueen et Cruz Ramirez n’est pas assez approfondie, selon moi (je trouve même que le film va dans une seule direction, et pas dans celle qui nous est proposée au départ).
- Flash McQueen est détestable durant une grande partie de ce troisième volet. S’il n’y avait pas eu la fin, j’aurais bien moins apprécié Cars 3 à cause de son héros.
- On sent clairement une redite du premier chapitre, où les personnages sont « interchangeables » dans celui-ci.
Cars 3 est donc une bonne surprise à mes yeux, en dépit de ses défauts qui l’ampoulent régulièrement. Je le trouve mieux que Moi, Moche et Méchant 3, en tout cas.