[CINÉMA] Carol

Carol, c’est la rencontre intergénérationnelle entre Cate Blanchett, au teint froid mais élégant, et Rooney Mara, poupée de porcelaine fragile mais épanouissante. C’est également le combat commun de deux femmes face aux interdits sociaux.

Disons-le immédiatement : Carol est le premier chef d’œuvre de 2016. Un drame qui tourbillonne d’émotions et vous remue à l’intérieur. Les larmes ne coulent jamais, mais le cœur bat et l’admiration envers ces deux personnages n’en est que plus forte. On leur ressemble tellement et, en même temps, on voudrait être aussi tenace qu’elles, car elles se battent sans faille pour leurs idées et leurs principes. Le « monologue » de Blanchett à la fin du film est, à ce propos, d’une intensité émouvante et rare.

Par ailleurs, Blanchett trouve là un rôle à l’écriture ciselée. Un rôle digne de l’actrice qu’elle est depuis toutes ces années, où elle incarne la grâce et la froideur avec aisance. Et que dire de la jeune Mara, si ce n’est que son Prix d’Interprétation à Cannes est amplement mérité ? A la fois sur la réserve et garçon manqué, son personnage évolue de bien belle façon, jusqu’à devenir LA femme moderne de l’époque (comme sa partenaire à l’écran). N’oublions pas, parmi les seconds rôles, Kyle Chandler qui incarne un époux machiavélique, au visage tendu par le malheur cependant.

En résumé, Carol est un drame qui s’assume, tout en assumant son hommage à la période des 50’s (la photo est léchée, pour le plaisir des yeux du spectateur). En d’autres termes, un film de femmes.

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