Voici un autre film que j’attendais beaucoup depuis sa première bande-annonce : Black Panther de Ryan Coogler, réalisateur du très bon Creed. En tête d’affiche, on retrouve Chadwick Boseman, dont j’étais tombé littéralement amoureux après avoir vu Message from the King. Ces deux éléments, plus le fait que le casting soit quasiment composé d’actrices et d’acteurs noirs (hormis Martin Freeman et Andy Serkis), m’ont donné envie de voir Black Panther. Ce dernier s’avère être finalement une légère semi-déception…
Comme tous les derniers films issus du Marvel Cinematic Universe, Black Panther est un produit estampillé Marvel / Disney, avec ses codes déjà usés jusqu’à la moelle. Tout est prétexte à faire de l’humour « à deux balles » et, bien que j’y aie été réceptif – je remercie les personnes dans la salle qui s’esclaffaient pour un rien –, il serait temps qu’ils changent de formule. Or, ce n’est pas ce qui m’a le plus chagriné ici.
Le « pire » – on s’y fait au bout d’un certain temps -, c’est le côté caricatural qui émane du jeu des acteurs. Si ce n’est pas gênant pour Andy Serkis (qui délivre une partition hilarante) et Martin Freeman, ça l’est davantage pour les acteurs qui jouent les habitants du Wakanda. En effet, je n’aime pas du tout l’accent « africain cliché » qu’ils essaient de prendre. On voit qu’ils se forcent pour ce faire, et ce n’est pas toujours agréable à entendre. En ce sens, inventer un dialecte aurait été plus crédible. Et si le casting secondaire s’en tire convenablement, Chadwick Boseman manque cruellement de charisme dans le rôle principal. Mais je donne sans hésiter la palme de la plus mauvaise interprétation à Michael B. Jordan (que j’aime bien, habituellement). Il est ridicule de bout en bout, mais il faut dire aussi qu’il n’est pas du tout aidé par son personnage (dont l’histoire est pourtant bien écrite et intéressante). Cependant, l’univers Marvel a beaucoup de mal à imposer des méchants charismatiques dans ses longs-métrages.
L’univers et la mythologie proposés m’ont bien plu, en revanche. La réalisation est d’ailleurs très propre, en dépit des scènes d’action que j’ai trouvées « illisibles » (même si ça nous permet de nous mettre « à la place » de chaque personnage). Les effets spéciaux sont réussis, malgré l’effet « fond vert » qui peut se faire ressentir à certains moments. Enfin, le scénario est bien construit, si bien que je n’ai pas vu le temps passer.
Black Panther restera donc une semi-déception, comme mentionné au début de ma critique. Il remplit cependant bien sa fonction en tant que divertissement.