[CINÉMA] Better Man

Le biopic sur le chanteur britannique Robbie Williams est l’une des très bonnes surprises cinématographiques de ce premier trimestre 2025. Pourtant, je n’en attendais absolument rien, le concept du chimpanzé en lieu et place de l’artiste étant un parti pris pour le moins casse-gueule. De plus, le réalisateur de Better Man est celui de The Greatest Showman, comédie musicale que je n’avais pas du tout aimée. Autant vous dire, donc, que je ne m’attendais pas à une aussi grosse claque sur la forme et sur le fond.

Déjà, c’est Robbie Williams qui raconte lui-même sa propre histoire. On pourrait se dire d’emblée que ce ne sera pas objectif, qu’il va se brosser dans le sens du poil. Eh bien, pas du tout ! Il nous montre aussi bien ses bons que ses mauvais côtés, de même que pourquoi il a eu un parcours de vie aussi « particulier ». La réponse : son père. C’est d’ailleurs le point du film qui m’a le plus touché, parce qu’on sent qu’il a beaucoup recherché la reconnaissance de cette figure paternelle absente (et présente par intérêt et ça, le long-métrage nous le montre bien aussi). On ressent ainsi de l’empathie pour le personnage de Robbie, même quand il était toxique envers son entourage.

En outre, c’est lui qui réinterprète ses propres succès. Car oui, pour les besoins de Better Man, Robbie Williams a rechanté ses chansons. Et même si j’aurais bien aimé réentendre certains morceaux en intégralité (comme Somethin’ Stupid, bien qu’on ait droit à un extrait dans la bande sonore), je trouve que les titres choisis s’intègrent bien au scénario. J’ai particulièrement adoré Rock DJ, Come Undone et She’s The One, notamment pour leur mise en scène. Les tableaux musicaux sont effectivement très réussis, surtout sur le plan visuel. Et l’acteur qui joue Robbie à l’écran (Jonno Davies) a vraiment su capter la personnalité excentrique et loufoque du chanteur.

Enfin, bien que le film dure plus de deux heures, on ne voit pas le temps passer. L’histoire a beau se dérouler « seulement » entre l’enfance de Robbie et son fameux concert à Knebworth en 2003, il se passe plein de choses. Et surtout, on découvre que derrière sa façade de « clown » qu’il a l’habitude de montrer au public se cache un être profondément torturé. J’ai même appris qu’il aurait dû avoir un enfant avec Nicole Appleton des All Saints avant que cette dernière avorte à la demande son manager — ce passage m’a vraiment choqué ! J’aurais aussi bien aimé avoir un aperçu de sa relation avec Geri Halliwell, qui avait été pas mal médiatisée à l’époque, mais peut-être que cette dernière a posé son véto ? Malgré ce « manque », le long-métrage est très complet et, encore une fois, pas complaisant du tout envers Robbie Williams.

Pour conclure, je vous recommande donc de voir ce biopic qui sort clairement des sentiers battus. Dommage qu’il se soit méchamment planté au Box-Office, car il méritait d’avoir beaucoup de succès.

Et vous, avez-vous vu Better Man de Michael Gracey ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !

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