Je n’ai pas vu le premier volet sorti en 1988 — à l’heure où j’écris ces lignes — et à vrai dire, ça ne m’a pas gêné dans mon visionnage de Beetlejuice Beetlejuice. Il y a effectivement des références à son prédécesseur, mais selon moi, ça ne perturbe pas la compréhension de l’histoire. Même si le scénario part dans tous les sens. Et c’est la principale faiblesse de cette suite qui, par ailleurs, n’est pas indispensable comme long-métrage en tant que tel.
En d’autres termes, j’ai senti que Tim Burton — réalisateur que j’affectionne pourtant beaucoup — avait réalisé Beetlejuice 2, parce qu’il devait le faire. Après, comme je n’ai pas regardé le 1, je n’ai pas ressenti cette nostalgie qui a sûrement fait effet sur les fans de la première heure. Mais bizarrement, j’ai passé un bon moment et je reverrai le film avec plaisir. Il n’empêche que j’ai senti de la part de Burton un cahier des charges à remplir à tout prix, en cochant toutes les cases du divertissement hollywoodien pop-corn.
Concernant le scénario, comme je l’ai dit, je l’ai trouvé fourre-tout. En effet, il y a deux intrigues avec un antagoniste pour chacune. Mais le film durant à peine 1 h 44, les intrigues sont résolues à la va-vite. Le personnage de Monica Bellucci est d’ailleurs bâclé, même si son passé est intéressant. Pour ma part, j’ai préféré celui d’Arthur Conti et j’aurais voulu que le scénario se concentre sur lui uniquement. Il a clairement des airs de méchant dangereux et de menace pour les héros. Malheureusement, il est rapidement évincé du film. Bref, c’est dommage, car le film aurait pu être mieux construit à ce niveau-là.
Au sujet de la réalisation et des effets spéciaux, j’ai été d’abord surpris par leur côté old school. Il faut dire aussi qu’on est biberonnés à la 3D depuis des années maintenant. Et j’avoue que cet aspect visuel m’a bien plus dans l’ensemble. J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver la touche burtonnienne propre à la filmographie de Tim Burton. La mise en scène est également très bonne, en témoigne le « combat » final chanté dans l’église.
Enfin, les acteurs m’ont régalé par leur performance loufoque (à une exception près — j’y reviens plus bas). Michael Keaton est génial dans le rôle-titre et son maquillage est vraiment réussi. Arthur Conti est crédible dans son personnage d’adolescent charmant faussement gentil. Jenna Ortega, même si son rôle est cliché, s’intègre bien à l’univers de Burton. Et Catherine O’Hara m’a régalé avec son personnage très drama queen. La seule qui m’a déçu est Winona Ryder. Je ne sais pas si c’est son rôle qui est écrit comme ça, mais je l’ai trouvée molle et pas impliquée en tant que Lydia.
Pour conclure, Beetlejuice Beetlejuice est un divertissement familial sympathique qui plaira aux petits (à partir de dix ans) comme aux grands. Il ne restera pas cependant dans les annales. Mais pourquoi ne pas le revoir chaque année, durant la période d’Halloween, après tout ?
Et vous, avez-vous vu le dernier film de Tim Burton ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !
En bonus : j’ai bien aimé la fin qui rend hommage au film culte Carrie de Brian de Palma.