[CINÉMA] Babygirl

J’avais hâte d’aller voir ce film, car j’aime beaucoup Nicole Kidman (malgré son visage de cire trop parfait). D’ailleurs, elle a tellement dû en avoir marre des critiques à son sujet qu’elle a décidé de s’en moquer, puisqu’on la voit se faire injecter du botox au début (et, par conséquent, recevoir des moqueries de la part de sa fille à l’écran). Mais voilà, si les avis de la presse sur Babygirl étaient positifs pour la plupart (avec une pointe de réserve, cependant), ceux des spectateurs étaient décevants. Et malheureusement, je confirme leurs dires.

Alors, en soi, le film réalisé par Halina Reijn n’est pas mauvais en soi. J’ai trouvé la seconde partie intéressante avec l’évolution du personnage de Romy, campé par Kidman, qui va accepter ses imperfections tout en assumant son propre rapport à la sexualité. Le problème, c’est tout le reste à cause d’une écriture pauvre au niveau du scénario. C’est-à-dire que le long-métrage va aborder différentes thématiques sans jamais vraiment les approfondir. Par exemple, Romy explique à son assistante son enfance douloureuse en une réplique avant de passer à autre chose. Les personnages secondaires sont inexistants (ce qui passerait mieux si la personnalité complexe de Romy était davantage développée, vu que tout le film repose sur elle). Et le jeu des acteurs en pâtit, que ce soit Harris Dickinson ou Antonio Banderas. Seule Sophie Wilde s’en sort à peu près. Quant à la relation « sulfureuse » entre Romy et Samuel, comment dire ?

Franchement, pendant la première moitié du film, j’avais l’impression de regarder une mauvaise parodie de Cinquante Nuances de Grey. Si la saga d’E.L. James ne volait déjà pas haut, elle avait au moins le mérite de proposer des scènes coquines inventives (même si bon, c’était du BDSM très soft), en plus de nous expliquer (plus ou moins bien) les penchants sadomasochistes de Christian. Dans Babygirl, je n’ai ressenti aucune alchimie ni aucune passion entre Nicole Kidman et Harris Dickinson (peut-être qu’avec un autre acteur, ça aurait mieux fonctionné ?). La réalisatrice ne prend d’ailleurs pas le temps de poser les bases de leur relation qu’ils couchent ensemble (au passage, toute la salle a explosé de rire lors de la première scène de sexe). Franchement, je m’attendais à plus de piquant à ce niveau-là. Et même le côté « dominant versus dominée » n’est pas crédible selon moi. Bref, là encore, c’est bâclé.

En outre, le film est surréaliste à certains moments. Déjà, le stagiaire arrive à immédiatement deviner que la patronne de sa boîte aime être dominée au lit (LOL !). Ensuite, son assistante parvient à la faire chanter pour obtenir la promotion après laquelle elle court depuis des mois/années (LOL !). Enfin, son collègue, qui est un ancien de la boîte haut placé, essaie de la faire chanter, mais là, elle ne se laisse pas intimider (LOL !). Sachant que dans la vraie vie, ça ne se passerait pas du tout comme ça. Mais bon, on va dire que c’est dans la continuité du film.

Enfin, le long-métrage de Halina Reijn est aussi subtil que ma machine à laver bruyante. Vraiment, si on voulait encore nous convaincre que le patriarcat, c’est le mâle absolu, eh bien c’est raté ! En témoigne la scène où les deux personnages écoutent Father Figure de George Michael (histoire de bien nous le faire entrer dans le crâne). Sérieusement, Hollywood, arrêtez les frais !

En d’autres mots, Babygirl est un pétard mouillé. Et Nicole Kidman joue bien, mais ça ne vaut clairement pas un Lion d’or.

Et vous, avez-vous vu Babygirl ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires !

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