Je crois bien qu’Adrift est ma première vraie déception de 2018, devant Loving Pablo. À vrai dire, j’en attendais beaucoup de ce film, notamment car j’avais envie de revoir Shailene Woodley à l’œuvre. Hélas, sa performance est ce qui m’a le plus refroidi ici.
Je trouve que Shailene Woodley est, de manière générale, une bonne actrice. Les réalisateurs avec qui elle a collaboré ont toujours su bien la diriger, mettant en lumière son charme singulier. Là encore, elle joue un personnage intéressant pour elle, tant il est proche de sa personnalité. Mais devant la caméra de Baltasar Kormákur, elle en fait des tonnes. On a donc l’impression qu’il faut absolument s’émouvoir dès qu’elle crie ou qu’elle pleure, ce qui fait qu’elle n’est pas naturelle. Du moins, un spectateur américain serait bluffé par sa performance d’actrice, car Adrift a justement tout du long-métrage typique venu tout droit d’outre-Atlantique.
Et c’est justement tout ce que je déteste dans un film. Si le réalisateur a eu la bonne idée d’alterner le présent et le passé (c’est un procédé qui marche toujours), on ne peut pas dire qu’il ait su faire preuve d’originalité. On retrouve ainsi les fameux clip shows qui agacent, de même que les fameux moments larmoyants forcés dont je vous parlais plus haut. Sans compter le twist final qu’on voit arriver gros comme une maison, et qui rappelle celui de Tully. Le film ne dure qu’une heure quarante et, pourtant, je me suis beaucoup ennuyé.
Je sauve deux éléments :
- La photographie : Baltasar Kormákur nous offre de beaux plans de caméra, qui nous donnent envie de voyager.
- Le duo Shailene Woodley/Sam Claflin: il fonctionne bien à l’écran et j’ai bien aimé leurs flashbacks (Woodley est plus naturelle et Claflin s’en sort honorablement du début à la fin).
En résumé, j’ai eu l’impression d’avoir perdu mon temps et quelques euros. Regardez donc la bande-annonce : ça reviendra au même !
Je l’ai trouvé trop prévisible …
je suis d’accord avec toi ! et shailene était énervante dans ce rôle !