Jude, jeune homme sauvage insouciant venu de Liverpool, embarque pour les États-Unis à la recherche de son père, supposé mort à la guerre. Sur son chemin, il fait la connaissance de Max, étudiant turbulent en quête de liberté et de plaisir. Ce dernier l’entraine jusqu’à New York, où Sadie, futur rock star, accepte de les héberger. Ils sont bientôt rejoints par le guitariste Jo-Jo, Lucy, la sœur de Max et Prudence, une fille paumée d’Ohio. La folle bande va alors vivre d’expériences fabuleuses, jusqu’à partir en voyage avec les hippies, des combattants pacifistes qui sont prêts à tout pour se faire entendre. À partir de ce moment-là, ils prendront tous des directions différentes, même si c’est pour se séparer à jamais…
Ça fait genre : « Regardez ! Je milite et fais un film en faveur de la paix ! ». Le début est impeccable et rappelle Grease, avec les étudiants de l’Amérique chic et les jeunes de la vieille Angleterre. Et dès que ça part sur la guerre du Viêt Nam et tout le truc engagé qui va avec, et qu’en plus il y a ce côté artistique assez énervant qui se pointe devant nos yeux, on s’ennuie et on regrette alors les moments où ça parlait simplement d’amour adolescent, de liberté et de plaisir. Ça n’empêche pas pour autant la pétillante Evan Rachel Wood de nous émerveiller, comme dans chacun de ses films. Tandis que Jim Sturgess s’avère être (très) charmant, et nous révèle un talent qu’on avait peur de voir éclipser par sa partenaire. Disons qu’Across The Universe va souvent là où on l’attend, et a donc du mal à mêler ses séquences musicales à la politique gauchiste engagée de sa réalisatrice. Un film d’auteur qui joue tant bien que mal avec les clichés hollywoodiens, mais qui peinent à convaincre en tant qu’œuvre engagée.