Voici le vrai Fifty Shades of Grey… avec trente ans d’avance ! Et cette fois, pas question de nous vendre une histoire d’amour passionnelle et toxique comme étant le rêve de toutes les femmes sur Terre. Certes, l’homme est beau et charmant ici (encore une fois), mais le long-métrage d’Adrian Lyne réussit à le rendre pervers et toxique au fil de l’histoire.
En effet, le réalisateur parvient à nous immiscer dans les pensées de l’héroïne, incarnée par la très belle Kim Basinger. Je la trouve parfaite dans le rôle d’Elizabeth, qui est une fille un peu (trop) niaise, naïve et romantique. Tantôt naturelle, tantôt femme fatale, on s’attache à elle et on explore ainsi ses désirs sexuelles avec une certaine délectation (cf. la première scène où John lui bande les yeux avant de lui faire l’amour et celle où elle se masturbe devant son projecteur). De plus, elle m’a beaucoup rappelé Dakota Johnson (pour sa beauté sans artifices) et Elizabeth Banks (la ressemblance physique avec cette dernière est bluffante).
Face à elle, Mickey Rourke est juste parfait ! Il est hypnotisant, mystérieux et on ne peut pas lui résister, tant il est beau (quand je vois à quoi il ressemble maintenant, c’est dommage…). Même quand il révèle progressivement son penchant pervers pour la domination masculine (et pas uniquement sexuelle). Un M. Grey avant l’heure, qu’on a envie de découvrir aux côtés de Liz.
Rourke et Basinger forment ainsi un beau couple, que les désirs contraires vont inévitablement séparer. Adrian Lyne est vraiment parvenu à capturer leur alchimie à l’écran. Il parvient aussi à faire de New York un personnage à part entière, où notre héroïne se noie, est heureuse, se perd, souffre et se relève. Lyne n’use donc d’aucun artifice pour mettre en scène la Grande Pomme et c’est appréciable.
Je finirai avec la bande originale, qui m’a beaucoup marqué. En effet, tantôt elle intensifie la libido de l’héroïne, tantôt elle met en avant son désespoir. Autant les chansons que la bande sonore composée par Jack Nirzsche et Michael Hoenig valent donc le détour.
En conclusion, je suis encore troublé par 9 semaines et demi d’Adrian Lyne (et surtout par la beauté parfaite de Mickey Rourke). C’est un film qui réussit à être à la fois romantique et malsain dans son propos et, donc, à susciter des sentiments contraires en le spectateur (à l’image de l’héroïne). Bref, c’est un film érotique bien écrit et mis en scène.
Et vous, avez-vous vu 9 1/2 Weeks d’Adrian Lyne ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires !