Gros flop aux États-Unis, en partie dû aux problèmes de tournage et de post-production, 47 Ronin est pourtant un très bon blockbuster ! Je m’attendais à une véritable catastrophe, notamment au niveau de l’écriture générale, mais le film de Carl Erik Rinsch s’en sort admirablement de ce côté-là.
Alors, certes, on a encore droit à l’histoire du paria, rejeté par ceux qui l’ont recueilli, qui s’éprend de la princesse du royaume (et inversement) et devra faire ses preuves avant d’être finalement accepté par ses alliés. Mais le fait que ce soit justement un paria fait qu’on s’identifie d’emblée au personnage (et qu’on s’y attache), et aussi parce que Keanu Reeves livre une bonne performance. Mais c’est du côté des dames à qui va mon coup de cœur, puisque Rinko Kikuchi (Pacific Rim) est parfaite en méchante sorcière sans âme, fourbe et manipulatrice. Mais j’ai également aimé les jeux d’acteurs de Hiroyuki Sanada (Revenge, Wolverine), en ami/ennemi de Kaï, et de Kô Shibasaki, en princesse innocente et tourmentée.
Je trouve également le scénario bien construit : l’action se met progressivement en place, les personnages sont bien introduits et la fin est assez inattendue (triste et, en même temps, juste). Les effets spéciaux sont réussis. J’ai d’ailleurs trouvé qu’ils avaient bien reconstitué le Japon médiéval, qui s’accorde ainsi parfaitement avec l’aspect fantastique voulu par le réalisateur. Par contre, je n’ai pas été convaincu par le « design » de certains personnages (on voit bien qu’ils sont faux). Mais ce 47 Ronin est une belle surprise, dans le rayon des blockbusters ! Dommage qu’il ait été condamné d’avance, cependant.
En bonus : Rick Genest, qui est apparu dans le clip Born This Way de Lady Gaga, fait un caméo !