Je ne voulais pas croire toutes ces personnes qui me mettaient en garde contre les réseaux sociaux, qui m’avertissaient du danger de ces derniers. Néanmoins, je crois que j’avais justement besoin de me mettre en danger, de franchir la limite. Ma limite. J’ai donc découvert toute la sublime noirceur du merveilleux monde du Web 2.0 grâce à ce brave Twitter.
Avec Twitter, j’ai découvert les clashs en ligne, qui consistent à se battre et à s’insulter en ligne pour des futilités. J’ai voulu tester pour voir, pour m’amuser. C’était une sorte de jeu pervers avec des gens que je n’avais jamais rencontré (et que je ne rencontrerai jamais). J’aimais les provoquer pour qu’eux me répondent en retour. Même si leur réponse s’apparentait à des insultes. Et il a fallu que je récolte suffisamment ce que j’ai semé tout ce temps durant pour comprendre tout le mal que ça m’apportait.
Malgré ça, Twitter, tu m’as été utile pour le blogueur que je suis. Tu m’as ainsi permis d’atteindre les 10 000 tweets, à l’époque où je cherchais à atteindre le plus de monde possible. Tu m’as permis de gagner plus de 800 abonnés, quand je cherchais à être plus populaire que jamais. Et même si je ne les connaissais toujours pas, la popularité virtuelle était toujours plus importante que le reste. Cette popularité qui va de pair avec la haine ambiante générale.
Allez, Twitter : avoue quand même que les trois quarts de tes abonnés aiment crier leur haine à tort et à travers ! Je sais bien que, parfois, il vaut mieux mettre son cerveau en mode off (s’il n’a pas déjà été lobotomisé). Mais j’en ai lu des idioties chez toi, surtout en cliquant sur les tendances du moment. Ce qui explique peut-être pourquoi certains de tes abonnés semblent avoir le crane vide… Celle-là est sortie toute seule, je l’avoue !
Par conséquent, à force de vouloir me prendre la tête avec les uns et les autres, j’ai décidé de prendre mes distances avec ton environnement malsain. J’ai toujours eu besoin de sécurité intérieure et extérieure, où que je sois, et tu m’étouffais. J’avais d’ailleurs fini par devenir paranoïaque, à force d’avoir provoqué (in)volontairement les conflits suscités. Je me suis alors lassé progressivement, je te fuyais autant que je le pouvais, alors que tu étais devenu comme une drogue dure pour moi (parmi d’autres). Je t’ai donc effacé officiellement de mon téléphone. Néanmoins, je gardais mes applications Hootsuite et Crowdire – mon nombre d’abonnés m’importait encore à ce moment-là – sous le coude (au cas où !).
Qu’est-ce qui m’a fait « explicitement » comprendre que tu étais devenu une menace dans ma vie de tous les jours ? Des tweets qui appelaient à la polémique encore et toujours, qui inculquaient une certaine pensée « unique ». Une pensée que je m’amusais à contredire, puis que j’ai laissée se propager sans que je n’intervienne.
Les mois ont passé, et nous étions de moins en moins connectés. Je venais te rendre visite sur mon PC de temps à autre, et voir également ce que racontait les personnes que je suivais et/ou qui me suivaient. J’avais encore des choses à dire, du moins je le croyais. Cependant, j’avais fini par avoir peur de m’exprimer ouvertement, comme ailleurs finalement. Puis, arriva le moment fatidique et tant redouté, celui que je voyais venir (et dont je vous parlais précédemment), mais que je repoussais indéfiniment : la suppression de mon compte. La rupture est donc devenue officielle et définitive.
Aujourd’hui – depuis quelques semaines –, je sens un lourd poids me quitter peu à peu. J’entends souvent dans les médias que telle personnalité a choqué les internautes, et je me dis alors que j’ai bien fait de partir. Je laisse donc bel et bien le négatif là où il est !
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Au contraire, elle ne fait que continuer !…