Twitter, je te dis adieu. Instagram, je te dis adieu également. Facebook, je reste encore un peu à tes côtés… Mais pour combien de temps ? Je sentais depuis des mois que c’était le début de la fin. Dire que je reculais l’(inévitable) échéance ! Je me disais : « Non, les réseaux sociaux sont la vitrine de ta vie et celle de ton blog ! » Or, je voyais bien que j’allais droit dans le mur depuis tout ce temps…
J’ai partagé tant de choses avec vous trois. Surtout des conneries. Beaucoup de conneries. Dire qu’au début, je me pensais invincible et incapable de me laisser entraîner dans ce cercle vicieux qu’était celui du « je vis pour les j’aime des autres » ! Je me suis bien fourvoyé, en tout cas ! Car j’ai été pris au piège de ce même engrenage, celui de la gloire virtuelle qui m’a apporté à la fois la reconnaissance et le narcissisme suprême.
Je dois cependant vous dire une chose : cette relation fusionnelle que j’entretenais avec chacun d’entre vous me faisait beaucoup de bien. Tout comme elle me faisait beaucoup de mal. J’avais vraiment ce besoin de me mettre en scène. J’avais aussi cette nécessité de montrer que ma vie était parfaite (en apparence). Et vous – Facebook, Twitter et Instagram –, vous avez été là pour combler ce manque. D’ailleurs, j’avais cessé de compter les heures passées en votre compagnie. Quand on (s’)aime, on se fout du temps qui passe, n’est-ce pas ? C’est même pire que de l’amour, quand j’y pense : vous étiez/êtes comme des drogues dures pour moi.
Une autre qualité que je reconnais chez vous est votre habileté à faciliter mes échanges avec autrui. Comme je suis quelqu’un d’assez introverti et solitaire, qui se replie souvent sur lui-même, je trouvais ainsi en vous un moyen facile de m’exprimer ouvertement. Vous avez toujours su que j’étais plutôt du genre à rester seul chez moi pour perdre une énième soirée en solitaire. Au lieu d’aller à une énième soirée chez des amis, où je risquerais (à coup sûr) de rentrer à 4 ou 5 h du matin. Au final, ça revenait au même, vu que dans les deux cas, j’allais au lit (très) tard.
Aujourd’hui, j’ai besoin de poser des mots concrets sur ce que représentent les réseaux sociaux pour moi. J’ai besoin de le dire haut et fort, comme une envie de partager mon expérience avec vous. Mais je ne pourrai pas le faire en un seul billet. Non, il faudra que je le fasse en plusieurs fois, un peu comme une série dont l’épisode sera diffusé chaque semaine. Et ce sera ma première série de ce genre.
Le premier épisode sera donc consacré à… ce cher Twitter !
À suivre…