Ah, le cinéma ! Ce lieu où j’ai mes plus beaux souvenirs, où j’aime me réfugier. À condition que la salle ne soit pas pleine. J’aime surtout y aller en semaine ou le matin, pour ne pas avoir à subir la foule des spectateurs venus voir le dernier gros blockbuster en vogue. Et quand c’est le cas, j’attends sagement que le raz-de-marée médiatique passe pour aller voir le film en question. Hélas, je ne peux pas échapper au problème (de plus en plus récurrent) du non-respect des spectateurs au cinéma…
Au fil du temps et au vu de mon expérience de cinéphile aguerri, j’ai appris à éviter les « films à problème ». Entendez par là surtout les films d’horreur et les films grand public (ceux-là pendant les vacances). Ces dernières années, j’ai pu noter des comportements chez les spectateurs pour le moins étranges. Non, je ne parle pas de celles et ceux qui se croient seuls dans leur salon et parlent à voix haute. Ou de celles et ceux qui sortent leurs portables pour regarder leurs messages, éblouissant mon visage jusqu’à l’aveuglement. Ce n’est pas le pire, même si je meurs d’envie de me lever pour prendre leur téléphone et le balancer violemment contre le mur. Non, je vous parle de comportements dont je ne soupçonnais même pas l’existence à l’époque. Dieu, que j’étais naïf de croire le contraire !
- Les gens fument au cinéma ;
- Les gens font des selfies au cinéma ;
- Les gens amènent leur bouffe au cinéma ;
- Les gens sont sur leurs tablettes au cinéma ;
- Les gens aiment crier pour un rien devant un film d’horreur ;
- Les gens aiment faire des allers-retours d’un siège à l’autre ;
- Les gens aiment payer cher une place de cinéma et faire chier leur monde ;
- Les gens qui laissent leurs gamins appuyer sur les alarmes d’incendie (ce qui fait que ta séance est annulée, en plein milieu du film) ;
- …
Je n’ose pas continuer la liste, de peur qu’elle s’allonge éternellement. Moi et quelques malheureux membres de mon entourage avons été victimes de ces incivilités. Certains souvenirs désagréables me reviennent en mémoire, comme une piqûre d’insecte qui fait mal et démange à la fois. Au moment où j’écris, je pense à cette merveilleuse séance que fut celle de Fifty Shades Freed l’année dernière. Pour la première fois de ma vie, j’avais osé élever la voix pour faire taire les morveuses qui aimaient foutre le bordel (car c’était plus intéressant que de regarder le film). Un véritable cauchemar qu’on avait vécu à trois avec deux amies, et après lequel j’ai juré de mieux choisir mes séances durant les vacances scolaires. Eh oui ! Aller voir des films de ce genre à cette période de l’année n’est pas le plus judicieux, croyez-moi !
Il y a également le célèbre exemple des films d’horreur sur grand écran : des aimants à adolescents en quête d’insolence. Des filles (tiens, encore) qui crient à la moindre scène « effrayante », j’en ai croisé en allant voir Conjuring ou Paranormal Activity. Là encore, j’ai dit à mes amies : « Plus JAMAIS je ne vais voir un film d’épouvante au cinéma ! » Bon, je suis allé voir Ça à sa sortie. Tout s’est déroulé sans encombre pour deux raisons : l’horaire (22 h) et la langue de diffusion (VOST). De quoi être tranquille puisque, à cette heure-ci, les ados sont couchés.
L’autre jour, je discutais avec le coiffeur de ces problèmes récurrents. Lui m’a répondu qu’il préférait désormais privilégier d’autres cinémas plus familiaux et, donc, bien fréquentés. De mon côté, comme je vous le disais en début d’article, je privilégie surtout :
- Les séances en semaine (tout le monde travaille ou est en cours) ;
- Les séances matinales (car la plupart dorment ou sont occupés à faire autre chose) ;
- Les séances en VOST (là au moins, le public est là pour regarder le film) ;
- Les séances dans les cinémas d’art et d’essai (car le public est différent de celui des gros multiplexes) ;
- Les films plus confidentiels (en général, peu de personnes les attendent) ;
- Les films d’animation (même s’il y a eu parfois quelques petits « écarts » [genre le papa qui se balade avec son rejeton en plein milieu de la séance]).
Bref, je me protège un maximum. Le cinéma est pour moi un lieu d’évasion. C’est ma première passion, celle dont je parle toujours avec des étoiles plein les yeux. Hélas, je lis souvent à droite à gauche des plaintes liées à l’incivilité dans les salles obscures. D’ailleurs, ça me rappelle un autre épisode : avec une amie, nous étions allés voir Le Labyrinthe. Le film avait été un véritable coup de cœur pour nous deux. Le bémol : une bande d’ados avait décidé de prendre leurs aises (vous m’avez compris), et certains spectateurs se sont lancés dans le cercle du « FERMEZ-LA ! » Nous sommes donc allés à nous plaindre au personnel, qui nous a rétorqué (ceci n’est pas une blague) : « Vous n’avez qu’à pas aller au cinéma le samedi soir ! » Si maintenant, c’est au public à devoir s’adapter aux fouteurs de merde et à faire la police, où va-t-on ?
J’en aurais sûrement encore des bien bonnes à vous raconter, mais l’envie me manque. En revanche, je vous dirai ceci : j’en ai marre de me rendre dans un lieu public que je chéris se dégrader pour ces raisons. Comme pour tout lieu public, il y a des règles de savoir-vivre à respecter, mais le cinéma se dirige toujours plus vers le contraire.
Ça faisait un bon moment que j’avais envie d’écrire cet article, ce coup de gueule que j’avais déjà exprimé sur les réseaux sociaux (quand j’y étais encore). Je me suis sans doute répété dans mes propos déjà tenus à l’époque. Mais c’est la preuve comme quoi il n’a pas changé (et ne changera pas de sitôt, visiblement) !
Alors, mesdames, mesdemoiselles et messieurs, s’il vous plaît : faites de toutes les salles de cinéma des lieux conviviaux et de détente !
ce coup de gueule que j’avais déjà exprimé sur les