Bonjour à toutes et à tous ! Voici venir la septième édition des Critiques Express ! Au programme : le duo Maverik, le prodige américain Shawn Mendes et l’une des ex-interprètes de la comédie musicale Mozart l’Opéra Rock !
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Maverik, The Lunatic Bee
Alors qu’elle continue d’enchanter les petits et les grands avec son album de reprises Anaïs Delva chante les Princesses Disney, la belle Anaïs Delva élargit ses horizons musicaux, en s’associant ainsi au musicien et compositeur Yake. Ensemble, ils forment Maverik, un duo plein d’énergie et d’entrain qui ressuscite les sixties à travers leur premier EP The Lunatic Bee, composé de six titres.
À l’heure où la mode musicale est à l’électro/pop et au R’N’B aux accents caribéens, Anaïs Delva et Yake ont choisi de sortir des sentiers battus. Et à vrai dire, j’apprécie particulièrement cette prise de risque, leur style commun étant emprunt à la fois de modernité et d’intemporalité. Les uns apprécieront donc d’y retrouver quelques références connues de cette époque, alors que les autres se plairont à découvrir leur répertoire dans son ensemble.
Faisons donc, sans plus tarder, un petit tour d’horizon des titres de cet EP !
- Wasted : une superbe entrée en matière, qui nous donne envie de nous mettre dans l’ambiance yéyé ;
- Be My Baby : on imagine Anaïs au micro, avec une jupe et un chemisier de l’époque, ainsi qu’un chouchou dans les cheveux, devant un public dansant en rythme avec la musique et les paroles ;
- No Value : une première ballade qui a de la douceur… et du chien (!) ;
- Rise and Fall : cette chanson est un peu comme un doublage hommage à Nina Simone (Feeling Good) et à Noir Désir (Aux sombres héros de l’amer) ;
- Exploded : cette seconde ballade sera parfaite pour les longues soirées d’hiver, devant la cheminée ;
- Lunatic : on termine avec un titre résolument plus moderne, mais toujours avec cette touche old school qui fait du bien aux oreilles.
Ainsi, pour un premier essai en dehors de sa « zone de confort », Anaïs Delva tire son épingle du jeu. La suite avec un premier vrai album ? Je l’espère bien !
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Shawn Mendes, Illuminate
On l’a (surtout) découvert en 2015, avec son titre Stitches. Depuis, le jeune Shawn Mendes a parcouru le monde avec entrain, nous a présenté ses chansons qui sont le reflet d’une âme fleur bleue au cœur tendre. Après Handwritten, un premier album au succès américain (en grande partie), le chanteur âgé à peine dix-huit ans nous présente Illuminate, avec lequel le succès devrait se confirmer dans les autres continents.
Déjà, le premier single Treat You Better est efficace et entêtant, malgré les paroles niaises et innocentes. Le deuxième extrait, Mercy, m’a convaincu du fait que le futur album soit de qualité supérieure à son prédécesseur (qui était, pour moi, musicalement trop teenage). Après écoute d’Illuminate, même si on sent que Shawn sort à peine de l’adolescence, il s’en dégage cependant une maturité certaine, qui devrait le positionner auprès d’un public plus large.
À présent, je vais vous présenter les chansons qui m’ont le plus marqué sur ce nouvel opus !…
- Ruin : une chanson d’ouverture qui fait parfaitement office d’hymne pop/rock folk ;
- Mercy : j’ai craqué sur ce titre dès la première écoute, le piano s’accordant bien aux couplets et la guitare électrique au refrain, faisant ainsi s’allier la douceur et la puissance ;
- Treat You Better : c’est la chanson la plus radiophonique de l’album, grâce à son style teen pop emprunté au premier album ;
- Bad Reputation : un titre dans la lignée de ceux que je vous ai présentés, toujours avec cette puissance dans la mélodie et dans la voix de Shawn ;
- Understand : un mid-tempo légèrement R’N’Bisée, qui procure un effet agréable au son qui sort des haut-parleurs ;
- Hold On : Shawn s’empare de sa guitare pour se parler à lui-même et se rassurer quant à son avenir incertain (mais que je considère comme prometteur, pour ma part).
Shawn Mendes réussit ainsi son retour, avec un deuxième album studio solide où il confirme son style pop/folk assurément sentimental.
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Marjolaine Piémont, Presqu’un Animal
Cette dernière critique marque le début de ma collaboration avec l’agence Multimediaxe, qui est chargée de la promotion d’artistes, nouveaux comme confirmés. C’est ainsi que je vous parle de Marjolaine Piémont, artiste marquée par son passage au sein de la comédie musicale Mozart l’Opéra Rock (entre autres). Et moi qui ne suis pas trop l’actualité des comédies musicales en général, je suis ravi d’avoir pu découvrir Marjolaine et son univers coquin féministe.
Presqu’un Animal, c’est un peu le journal intime de Marjolaine Piémont. Ces cinq titres, qu’elle interprète avec sa voix malicieuse et angélique, font la part belle à la Chanson Française. Juliette n’est donc plus l’une des rares artistes à faire en sorte que notre langue revête sa beauté éternelle sur des arrangements musicaux soignés. Et Marjolaine est, à n’en pas douter, l’une de ses dignes descendantes, tant sa prose est élégante.
Que donne donc son EP Presqu’un Animal ? Mon avis titre par titre…
- À quoi ça sert : la chanteuse chante la féminité féministe d’un air convaincu, une manière originale de crier à tous sa recherche de l’âme sœur ;
- Je suis bonne : ici, elle dénonce la passivité chez les femmes avec une ironie vraiment piquante ;
- C’est beau un homme à poils : là encore, là où nous subissons tous la pression sociétale qu’induisent les mannequins (hommes comme femmes), Marjolaine Piémont détourne la question à sa façon, avec une douceur ferme ;
- La sol do mi : quand les hommes sont, pour la plupart, des prédateurs sexuels, elle relate avec amusement ses mauvaises expériences avec eux ;
- Femme mais pas d’un homme : l’EP se conclue avec ce titre, comme la fin logique d’une femme moderne qui dicte sa propre Loi.
Le féminisme musical a désormais un nom et c’est celui de Marjolaine Piémont. Cette dernière raconte son histoire avec et sans pudeur, un vécu qu’elle transforme alors en une mélancolie délicieuse et raffinée. Il faut donc aller écouter son Presqu’un Animal sans plus attendre !