Bonjour à toutes et à tous ! Je vous retrouve aujourd’hui pour la cinquième édition des Critiques Express du blog ! Au programme : du rap américain et du jazz ! Soit l’occasion pour moi de me laisser séduire par de « nouveaux » styles musicaux ! C’est parti !
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G-Eazy, When It’s Dark Out
Mon premier album de rap US s’appelle When It’s Dark Out et son interprète se nomme G-Eazy. Si vous ne savez qui est ce jeune homme, sachez qu’il est l’auteur d’un des plus gros tubes du printemps dernier : Me, Myself & I, en featuring avec la chanteuse Bebe Rexha. L’envie et le moment d’écouter son deuxième album (déjà !) se sont alors présentés, avec de la « méfiance » (le rap n’étant pas du tout ma tasse de thé). Ne m’attendant donc à rien, je suis finalement devenu fan de ce monsieur au talent indéniable !
Dans When It’s Dark Out, G-Eazy se raconte. Violemment, surtout, avec de la mélancolie parfois. Comme beaucoup de rappeurs, il a des choses à dire et ne se censure pas. C’est peut-être « trash » dans le fond, mais il sait exploiter sa puissance à travers son flow. Et pour séduire le plus de monde possible, il s’entoure d’artistes avec qui il règne une conformité musicale qui se ressent. Ce qui donne un album de rap mainstream, dans lequel chacun pourra trouver son compte.
Sans plus attendre, je vous livre la liste de mes favoris de cet opus :
- Me, Myself and I (feat. Bebe Rexha) : je ne pouvais évidemment ne pas en parler, le succès mondiale de ce titre étant compréhensible ;
- Drifting (feat. Chris Brown & Tory Lanez) : c’est une chanson urbaine typique, qui n’aurait sans doute pas de succès en Europe, mais qui caracolerait en tête des charts américains sans problème ;
- Order More (feat. Starrah) : un morceau à ranger à côté de Needed Me de Rihanna;
- Calm Down : il s’agit d’une des chansons de G-Eazy en solo que je préfère, son flow régalant toujours mes oreilles ;
- What If (feat. Gizzle) : son rap se mêle à merveille avec le refrain interprété par Gizzle qui, pour le coup, a un côté mélancolique agréable à entendre ;
- Sad Boy : la deuxième chanson solo de G-Eazy qui m’a le plus séduit, avec ces notes de piano et ce rythme en fond qui s’accordent bien ;
- For This (feat. IAMNOBODI) : on sent clairement une forte influence émanant de Jermaine Dupri (volontaire ou pas ?) sur ce mid-tempo très 90’s.
Moi qui n’aime donc habituellement pas le rap dans son ensemble, ce disque m’a beaucoup surpris. Et j’en redemande !
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Drake, Views
Mon second s’intitule Views et est l’un des plus gros cartons de 2016. Son auteur, c’est Drake, aka LA superstar du moment aux États-Unis. Tout ce qu’il fait se transforme en or et, quand on écoute son dernier album, on comprend vite pourquoi. Et il suffit de hits comme Take Care et One Dance pour confirmer mon propre engouement.
Si lui et G-Eazy se ressemblent quelque peu, je trouve que Drake se différencie dans son interprétation, d’une part, et dans le cheminement de sa musique, d’autre part. Il a ainsi une manière plus « pop » de rapper/chanter et, contrairement à son collègue, il s’entoure de peu de collaborateurs pour les quelques featurings qui composent (entre autres) son opus. Mais lui aussi aime se raconter à travers ses titres, à sa propre façon.
Des vingt chansons de Views, j’aime surtout :
- Keep the Family Close : un titre d’ouverture mélodieux à souhait, avec un côté « sensible » assumé de la part du rappeur ;
- Feel No Ways : je pense à Candy Bling de Mariah Carey, avec cette production aux sonorités urbaines/électro très 90’s;
- One Dance (feat. Wizkid & Kyla) : l’une des chansons incontournables de cette année, le style reggaeton étant à la fois dansant et entêtant ;
- Take Care (feat. Rihanna) : ces deux-là ont toujours fait des merveilles ensemble, et c’est de nouveau le cas sur cet hymne amoureux R’N’Besque;
- Summers Over Interlude : c’est « rock » et langoureux, on ne peut qu’y adhérer (même s’il ne s’agit que d’un interlude) ;
- Hotline Bling : présent en tant que bonus, Hotline Bling est un tube incontestable et entêtant, à l’image des autres titres de l’album.
Un autre disque dans la veine urbaine qui m’a d’emblée séduit, malgré un côté « bling-bling » qui peut caractériser certains de ses morceaux.
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Samy Thiébault, Rebirth
Je termine cet article avec le dernier opus de Samy Thiébault, Rebirth, sorti dans les bacs le 30 septembre dernier ! Il s’agit d’un opus que j’ai reçu dans le cadre de mon partenariat avec l’agence Attitude et, pour être honnête, je ne savais pas si j’allais apprécier mon écoute. Tout simplement parce que je n’écoute jamais de jazz et que ça allait être une grande première pour moi – après l’album Cheek to Cheek de Lady Gaga, mais c’est encore autre chose.
Eh bien, surprise : j’ai adoré ! Moi qui m’attendais à de la musique jazz « classique », j’ai été surpris par ce que j’ai entendu dans ce nouvel essai (car Samy Thiébault n’est pas un débutant, loin de là !). Il y a un côté « musiques du monde » auquel on ne s’attend pas et qui fait du bien aux oreilles, un multiculturalisme dont le musicien et sa troupe nous enrichissent avec une ferveur certaine.
Parmi les onze titres qui composent l’album, je retiens notamment :
- Abidjan (feat. Meta) : la mélodie me fait remuer du bassin, comme si je pratiquais la danse indienne (!) ;
- Cansion : cette partition me fait voyager dans les pays hispanophones, grâce à la chaleur des notes jouées par les instruments ;
- Laideronnette, impératrice des pagodes : le jazziste nous offre là un moment musical calme et agréable, qui nous débarrasse de toute pensée négative ;
- « Enlightments Suite », Pt. 1: From Sky : comme son sous-titre l’indique, on a envie de s’envoler vers le ciel, à l’écoute de ce sixième morceau ;
- « Enlightments Suite », Pt. 2: In Between (feat. Avishai Cohen) : cette fois, l’envie forte de danser la bachata nous appelle (!) ;
- Nesfé Jahân (feat. Avishai Cohen & Meta) : l’album se termine avec ce titre revigorant, aux accents orientales qu’il assume parfaitement.
Samy Thiébault nous fait donc voyager à travers le monde, pendant près d’une heure. Ne connaissant pas ses précédents travaux, je ne sais pas si c’est une renaissance pour lui, mais je pense sincèrement que ça lui tenait à cœur de nous emmener là où son cœur a toujours vécu.