[ALBUMS] Critiques Express #2

Pour cette deuxième édition de « Critiques Express », j’ai écouté trois albums aux styles bien différents. Au programme : 21 d’AdeleGood Things d’Aloe Blacc et Killer Love de Nicole Scherzinger.

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Adele, 21

C’est le succès surprise de ce premier trimestre de 2011. Et on comprend mieux pourquoi, lorsqu’on écoute Rolling in the Deep.

Toujours aussi mélancolique dans l’âme, on sent plus de force en Adele, néanmoins. La voix, elle, n’a pas changé : elle est toujours aussi grave et brute. De ce côté-là, la chanteuse britannique est irréprochable. Là où on pourrait lui faire des reproches, c’est avec 21, un second opus qui n’est pas si extraordinaire que ça.

En gros, si on n’aime pas écouter que des ballades pop, on n’adhérera pas à 21, qui s’avère être longuet, à mon goût. Car, outre les trois premiers titres (Rolling in the DeepRumour Has It et le magnifique Turning Tables) et quelques autres (I’ll Be Waiting, Someone Like You), le reste s’oublie vite. C’est en soi dommage, car il y avait vraiment matière à livrer un ensemble plus dynamique, en alternant savamment entre slows à voix et hits soul/R’N’B très bien produits.

À voir si la jeune chanteuse aura cessé d’être une « martyre » à 23 ans (ou peu importe l’âge durant lequel elle sortira son troisième album).

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Aloe Blacc, Good Things

L’année dernière, VV Brown avait su redonner un bon coup de fouet à la musique contemporaine. Aujourd’hui, c’est au tour d’Aloe Blacc de briller dans ce registre.

Comme Vanessa, Aloe a vu l’un de ses titres, I Need a Dollar, s’auto-promouvoir dans une publicité française, mais aussi en tant que générique d’une nouvelle série américaine, How to make it in America. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai écouté son deuxième album, Good Things.

Et, au final, que dire, si ce n’est que cet opus porte très bien son nom ? Depuis Robin Thicke et son The Evolution of Robin Thicke, je n’arrivais pas à trouver un autre artiste ayant su réinventer, à sa manière, la musique urbaine d’Outre-Atlantique. Et comme son collègue Mike Posner, il mélange savamment le R’N’B à d’autres styles musicaux, tels que la soul et le jazz.

En outre, Aloe Blacc peut se vanter d’avoir sa propre identité musicale, avec des titres comme Take Me BackPoliticianHey Brother et Miss Fortune (ou comment, à travers une seule chanson, amener la musique urbaine à son avènement).

Good Things, la véritable définition du R’N’B américain.

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Nicole Scherzinger, Killer Love

Le premier single, Poison, m’avait peu convaincu. Le second, Don’t Hold Your Breath, en revanche, m’a bien emballé. Quid de l’album Killer Love ?

Eh bien, honnêtement, c’est très surprenant (et dans le bon sens du terme) ! Nicole Scherzinger réussit ainsi à nous livrer un ensemble très cohérent, entre les up-tempos qu’on aime dès la première écoute et les ballades qui sont un peu molles du genou (pour certaines).

Que ce soit donc dans la pop/électro, façon Lady Gaga (PoisonWetSay YesClub Banger Nation) ou bien dans le R’N’B bien girly (Don’t Hold Your BreathRight There), la désormais ex-Pussycat Dolls s’en tire à merveille. En revanche, en ce qui concerne les ballades pop, elle rame beaucoup (You Will Be Loved, Power’s OutEverybodyCasualtyAmenJana), exceptions faites pour le larmoyant Desperate, et Heartbeat avec Enrique Iglesias.

En gros, dans ce premier (vrai) essai de Nicole Scherzinger, le très bon parvient à côtoyer le très mauvais. Néanmoins, pour celle qui était condamnée d’emblée à l’échec, c’est une belle revanche !

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