Bonjour à toutes et à tous ! Les Critiques Express reviennent sur le blog, après quelques mois d’absence ! L’occasion pour moi de vous présenter cinq albums, qui ont plus ou moins fait chavirer mon cœur à leur manière. Je vous parle donc de : Klô Pelgag, La Féline, Slow Joe & the Ginger Accident, Éric Legnini et Jules et le vilain orchestra.
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Klô Pelgag, L’Étoile Thoracique
Je commence cet article par un coup de cœur. En effet, à l’instant où les notes du premier titre (Samedi soir à la violence) ont retenti dans mes haut-parleurs, j’ai alors su que j’allais aimer cet album du début à la fin. Ce dernier s’intitule L’Étoile Thoracique et son interprète se nomme Klô Pelgag.
Québécoise de naissance, la jeune vingtenaire nous immisce dans son univers tantôt mélancolique, tantôt féérique. Pour moi, aucune chanson n’est à jeter, que ce soit les ballades comme les pistes plus rythmées. Néanmoins, j’avoue avoir une préférence pour la première partie de l’album (Samedi soir à la violence et Les ferrofluides-fleurs, entre autres). Mais, surtout, c’est la voix de Klô Pelgag qui m’a fait pencher en sa faveur : douce, féminine et agréable à l’oreille. Une voix qui rend ainsi cet Étoile Thoracique unique en son genre.
En résumé, je ne peux que vous conseiller de prêter attention à cette artiste talentueuse qu’est Klô Pelgag. À noter qu’elle avait également sorti un premier opus en 2013, L’alchimie des monstres.
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La Féline, Triomphe
La première fois que j’ai entendu le single Senga de La Féline, j’ai trouvé ce titre aux sonorités pop/rock très efficace. J’étais donc curieux d’entendre son album Triomphe, sorti en janvier dernier.
À ma première écoute, la première réflexion que j’ai eue était : « C’est moins bien à côté de Klô Pelgag ! » Car, si leurs styles musicaux sont différents l’un de l’autre, cette dernière et Agnès Gayraud (de son vrai nom) se ressemblent de par leurs timbres vocaux respectifs : à la fois doux et féminins. Et sensuel pour la seconde. Puis, j’ai donné une deuxième chance à La Féline et, finalement, je suis assez séduit dans l’ensemble.
Sans être mon album favori de cette sélection (L’Étoile Thoracique est loin devant), Triomphe propose néanmoins des chansons efficaces, qui savent trouver un juste milieu entre la vulnérabilité et la nervosité. Parmi elles, je retiens notamment Le Royaume et Séparés.
En résumé, Triomphe de La Féline continuera de trouver son public, malgré son éclectisme musical qui pourrait en freiner plus d’un.
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Slow Joe & the Ginger Accident, Let Me Be Gone
C’est sûrement l’album de ces Critiques Express que je pourrais difficilement vous décrire. Car Let Me Be Gone, dernier opus du groupe Slow Joe & the Ginger Accident, est déroutant dans sa forme. En passant, autant vous l’avouer : c’est bien loin de ce que j’écoute habituellement. Mais – c’est une surprise, me concernant –, j’ai bien aimé Let Me Be Gone.
Associé au musicien lyonnais Cédric de la Chapelle (aucun rapport avec David) et à d’autres musiciens, le chanteur/poète indien Slow Joe exerce sa voix grave et tourmentée sur ces dix nouveaux morceaux. Ceux-ci oscillent eux-mêmes entre des sonorités indiennes et un style musical davantage tourné vers le blues. Chaque titre parvient à se différencier du reste, même si ceux qui m’ont le plus plu sont Black Moon et God Damn The Pusherman. Deux chansons à l’image de l’opus entier : un voyage psychédélique, dont on se remet difficilement à chaque écoute (et ce, pour le meilleur).
Du coup, si vous cherchez à sortir de vos sentiers battus, vous savez vers qui vous tourner !
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Éric Legnini, Waxx Up
En voyant son nom de famille, on pourrait croire qu’Éric Legnini est né en Italie. Or, si ses origines sont bien italiennes, il est belge de naissance. Et en voyant la pochette de son dernier album en date, Waxx Up, on s’attendrait à un opus dans la veine de ce que pourrait proposer le britannique Mark Ronson. Personnellement, je trouve des similitudes entre les univers des deux musiciens, mais celui d’Éric Legnini a tout de même sa propre personnalité.
En gros, Waxx Up évolue entre des up-tempos influencés par la Black music et des morceaux plus expérimentaux. Dans tous les cas, Legnini sait jouer avec les sonorités, que ce soit sur les duos avec l’artiste canadienne Michelle Willis que sur les titres instrumentaux. L’ensemble est ainsi cohérent, bien que des chansons comme Black Samouraï, The Wire (en duo avec Ibrahim Maalouf) et Here Comes The Beat Man ressortent plus, à mes yeux.
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Jules et le vilain orchestra, Nos Vedettes
On termine cette douzième édition des Critiques Express avec l’EP Nos Vedettes du groupe Jules et le vilain orchestra. Et rien que ce dernier élément annonce la couleur ! On s’attend alors à sept titres aussi déjantés les uns que les autres… Ce qui est le cas !
Cependant, à ma première écoute de Nos Vedettes, je n’avais pas du tout accroché à l’ensemble. Mais alors pas du tout. Pourtant, je n’ai rien contre la chanson française dite « décalée ». Or ça ne prenait pas. Puis, à l’image de l’opus de La Féline, j’ai décidé de lui accorder une nouvelle chance… ce qui fut finalement une bonne chose ! Ainsi, sans avoir la prétention de vouloir réinventer le genre musical, Jules et le vilain orchestra s’amuse avec les mots et avec leurs instruments dans ces sept chansons, qui se succèdent comme on tournerait sans cesse la manivelle d’une boîte à musique.
T’es chiante, Elle court, Ma vieille, Reste pas toute seule… Ces chansons résonnent dans nos haut-parleurs pour défiler en boucle dans notre esprit. Un EP que je classe derrière les albums de Klô Pelgag et de La Féline, sans hésiter.