Il y a des artistes dont je suis fan et aime en général tout ce qu’ils proposent. Je ne pouvais donc pas passer à côté de Talk That Talk, le sixième album de Rihanna. Alors que je m’attendais, comme beaucoup à une réédition de Loud, opus qui avait encore de beaux jours devant lui. Mais qu’importe ! Rihanna nous gratifie de nouveaux tubes commerciaux, comme elle sait si bien les faire.
Ce qui est drôle, c’est que MTV a quand même osé comparer Talk That Talk au très controversé Erotica de Madonna. Oui, rien que ça ! Alors peut-être que, au niveau des paroles, les deux albums se rejoignent (quoique la Madone est vraiment la seule à savoir parler de sexe) mais, musicalement, on ne va peut-être pas pousser le bouchon trop loin. Certes, j’aime Rihanna de tout mon cœur, mais bon ! Bref, voyons de plus près ce que nous offre ce Talk That Talk.
Déjà, contrairement à Loud, où Rihanna avait réussi à me faire aimer sans exception les onze titres qui le composaient, Talk That Talk est un peu mou du genou, de ce côté-là. Car, il y a beau avoir de gros hits en puissance, du genre You Da One et Watch N’ Learn, je reste un peu sur ma faim, malgré le fait de l’avoir écouté en boucle depuis sa sortie. Alors, du fait qu’elle soit un peu en surchauffe, Rihanna serait-elle en train de régresser peu à peu, pour revenir à l’époque pré-Good Girl Gona Bad ?
En fait, les titres de l’album peuvent se classer en deux catégories : les futurs hits incomparables, qui iront bientôt rejoindre les onze numéros uns de la belle ; les chansons à la fois juste écoutables et faiblardes.
Dans le premier groupe, on retrouve : You Da One (un titre R’N’B saccadé, à l’ambiance langoureuse et sensuelle), Talk That Talk (une chanson entêtante qui nous ferait presque oublier Umbrella, sur laquelle elle a également collaboré avec Jay-Z), Watch N’ Learn (qui nous rappelle, avec nostalgie, l’ambiance des îles, à l’image de Man Down et de If It’s Lovin’ That You Want) et Red Lipstick (une chanson électro sensuelle et dirty comme il faut, soit un véritable plaisir jubilatoire).
Dans le second groupe, on retrouve : Where Have You Been (tubesque, mais peut-être trop bourrine sur les bords), We Found Love (même chose, malgré l’ambiance mélancolique agréable qui s’en dégage), Cockiness (un titre coquin comme je les aime, mais qui est mal produit ; seuls les « I love it! » incessants sont véritablement enivrants), Drunk on Love (une chanson sympathique, mais à laquelle il manque quelque chose pour en faire un tube), Roc Me Out (même chose) et Do You Thang (qui est, pour moi, un sous-Umbrella). Quant à Birthday Cake, la chanson s’écoute, mais je n’arrive toujours pas à comprendre l’intérêt de l’avoir mise là (surtout qu’elle est coupée en plein milieu).
Concernant les ballades, il faut s’attendre au meilleur comme au pire, avec Rihanna. Dans ce cas-ci, ça passe « couci-couça ». On retient avant tout Fool in Love, une jolie composition aux accents électro, qui rappelle The Last Song dans l’air. Vient ensuite Farewell, sorte de California King Bed déprimant, mais tellement beau pour qu’on passe à côté. Enfin, on termine avec We All Want Love, qui oscille entre le passable et l’insipide.
Vous l’aurez sans doute compris, je suis d’humeur « tiède » quand j’écoute ce nouvel album de Rihanna. Et, en même temps, j’ai fini par y être accro, à force de trop l’écouter.