Et si je vous parlais aujourd’hui de ma découverte musicale du mois du mai, qui s’appelle Pomme ? Cette artiste au nom croquant et fruité a eu, en effet, la chance de faire la première partie de Louane au Zénith de Saint-Étienne, le 28 mai dernier, devant quelques cinq mille spectateurs. La veille, elle affichait complet dans la petite salle stéphanoise Le Pax, qui compte cent personnes. Une énorme différence de gabarit entre les deux sites, mais pas en ce qui concerne cette jeune femme au talent évident.
Car, malgré une timidité qui pourrait la paralyser sur scène, la (presque) vingtenaire nous chante sa poésie mélancolique, armée de sa guitare et d’un autre instrument qui, selon ses dires, « sert à attirer les licornes ». Ainsi, même si elle déclare que ses chansons ne sont pas forcément « faites pour danser », on sent le folklore féérique s’en dégager, nous emmenant alors dans un autre monde, qui est le sien. Elle a donc beau être débutante dans le milieu et user de recettes ayant déjà fait leurs preuves par le passé, on sait qu’elle a déjà LE truc pour perdurer.
En attendant le premier vrai album, Pomme a sorti l’EP En Cavale en janvier dernier. Un EP qui contient les quatre titres qu’elle a interprétés au Zénith. L’occasion pour moi de vous donner mon avis dessus…
- J’suis pas dupe: dans cette première chanson, la femme-enfant a conscience que son amant la trompe, malgré les belles paroles que ce dernier peut avoir ; on pense à la fois à The Mummer’s Dance de Loreena McKennitt et Lone Ranger de Rachel Platten, tant les influences sont empreintes de la culture celte et de la country ;
- En cavale: cette fois, Pomme tente de faire le deuil de sa relation passée, malgré les souvenirs, bons ou mauvais, qui ressurgissent ; on abandonne alors les styles musicaux mentionnés ci-dessus, pour faire place à un blues léger dans la forme, mais ferme dans le fond ; les influences anglophones sont donc toujours là ;
- Sans toi: le deuil continue, le décrivant alors comme Tove Lo avait pu le faire dans son fameux Habits (Stay High) ; pas de pop teintée d’électro, loin de là, mais une mélodie plus vive et entraînante qu’à l’accoutumée, nous ramenant des siècles en arrière, à l’époque des châteaux médiévaux, où gentilshommes et gentes dames dansaient en cœur, et ce, dans la joie et la bonne humeur ;
- Jane & John: on termine avec cette chanson, qu’on pourrait presque confondre avec de la folk/pop américaine qui passerait facilement à la radio, tant la partition musicale est enjouée ; elle conclue donc son histoire de rupture déchirante, en la racontant d’un point de vue externe, comme pour prendre de la distance avec ce qui lui est arrivée.
Avec sa douce voix sensible, Pomme a de quoi faire chavirer les cœurs avec son récit amoureux tragique, qui concerne finalement beaucoup d’entre nous. Un peu à la manière du chanteur Vianney, qui a d’ailleurs travaillé sur un des titres de cet EP, avec un côté féminin plus poussé.
Vu en concert ce 14 mars à st martin de crau…
une artiste si douce qui sait faire frissonner et faire monter les larmes par ses interprétations..
elle m’a emportée transpercée !
bravo à elle et je ne peux que lui souhaiter une très belle carrière !
J’espère qu’elle aura un bel avenir dans le milieu, effectivement !