Novembre est souvent le début d’une pléiade de sorties musicales très attendues. Mylène Farmer a choisi ce mois-ci pour nous présenter Interstellaires, son (déjà) dixième album, après en avoir dévoilé le premier single, Stolen Car, cet été. Un premier single à la fois farmerien et inédit pour la chanteuse, et également loin des productions bourrines de Monkey Me, son précédent opus. Devions-nous donc nous attendre à un disque dans la même veine ?
Eh bien, après quelques premières écoutes, on se rend compte que la plus française des icônes gays a voulu revenir à un style plus sobre, plus épuré, à l’exception de Pas D’access, qui revête l’électro dont elle raffole tant depuis quelques années.
L’album démarre avec la chanson-titre, mon premier coup de cœur, qui renoue, le temps de trois minutes, avec l’ère Anamorphosée. La référence est aussi reprise dans C’est Pas Moi et Voie Lactée (énième remix de Pourvu Qu’elles Soient Douces qui s’écoute bien).
Ce sera tout pour les up-tempos, l’album faisant la part belle aux mid-tempos et aux ballades, à la manière d’un Innamoramento. C’est là que je viens vous parler de mon second coup de cœur, la reprise très poétique du pourtant rock’n’roll I Want You To Want Me, que Mylène réinterprète à merveille. Les autres chansons sont agréables à entendre, malgré cet air global de déjà-vu qui retentit chez Farmer, depuis son grand retour en 2005.
Mais qu’importe, les fans aimeront (surtout ceux de la première heure), les autres seront peut-être plus réticents. Or le succès sera assurément là, une nouvelle fois encore.