Qu’on se le dise : avant, je ne m’intéressais même pas à Miley Cyrus. Ses deux premiers albums étaient très nuls, sa série Hannah Montana était franchement risible (jamais je n’ai vu des acteurs autant surjouer), et je la voyais vite finir aux oubliettes, comme sa collègue Hilary Duff (qui peine aujourd’hui à retrouver sa notoriété d’antan). Mais voilà, quand on sort une chanson aussi inattendue que Can’t Be Tamed, ça éveille forcément un peu notre curiosité.
J’écoute donc le titre, ne m’attendant pas une seule seconde à accrocher, ne serait-ce qu’un peu. Et voilà que Can’t Be Tamed est en tête de ma playlist depuis quelques semaines déjà. Alors certes, depuis Britney, toutes les chanteuses sortent leur « Slave 4 U », histoire de se donner un nouveau genre, et de s’attirer de nouveaux fans. Si Britney le faisait naturellement (du moins, elle en donnait bien l’impression), on sent que c’est un peu surfait du côté de Miley. Il n’y a qu’à voir le clip de Can’t Be Tamed : la petite Cyrus tient tellement à tout faire bien qu’elle en fait justement un peu trop quand il s’agit de jouer les jeunes rebelles. Mais est-ce que ça empêche le titre d’être bon ? Pour être tout à fait honnête : non.
Même si les paroles n’ont rien d’original (le coup du « On ne me soumet pas », d’autres l’ont déjà fait avant), Can’t Be Tamed a cette espèce de petit truc qui vous rend accro dès la première écoute, et ce même sans que vous le vouliez. Musicalement, ça n’a rien de bien révolutionnaire, mais venant de Miley Cyrus, on est en droit de trouver ça bien. À l’image de son troisième album du même nom : les douze titres qui le composent ont un air de déjà vu, mais encore une fois, comme il s’agit de l’ex-Hannah Montana, il y a quand même un sacré pas de fait dans sa carrière (bien que certaines chansons conservent un certain esprit « enfantin »).
Commençons les chansons de la maturité. Liberty Walk se place sans conteste parmi le trio d’excellence de nouvel opus ; entre « rap » et électro, Liberty Walk nous envoûte ; une excellente intro, en quelque sorte. My Heart Beats For Love, contrairement aux autres ballades, a ce côté à la fois « adulte » et « féérique », notamment grâce à l’orgue utilisé au début du titre. Deux chansons dont on se souvient sitôt écoutées, et qui sont parfaites en guise de BO pour l’été 2010.
Là où la prise de maturité est ratée, c’est avec Stay, soit une ballade insipide, et pauvre cliché de la fille qui ne veut pas que son grand amour s’en aille (dans le genre, il y avait « Where are you now » de Britney, et ça passait déjà mieux). À zapper, si vous voulez mon avis.
Ensuite, il y a le reste, qui fait assez « Disney », la production de qualité en plus. Ainsi, on se prend à danser comme un fou sur Two More Lonely People, Permanent December et Robot. Là encore, c’est un véritable coup de cœur, et je pense que ce titre peut sérieusement envisager une carrière dans les clubs. Dans le même genre, il y a aussi Who Owns My Heart, mais on a vu mieux honnêtement. Tandis que dans le genre « chanson déprimante, mais qui bouge », il y a Take Me Along, soit une chanson très estivale qui ferait un très bon single. En plus, ça fait penser au « Fade Away » de Céline Dion, mais en mieux.
Enfin, il y a les ballades et contrairement à ce qu’on craignait, elles sont loin d’être mauvaises. Elles finissent même par être entrainantes au fil des écoutes. Certes, Every Rose Has Its Thorn et Forgiveness and Love font beaucoup penser aux anciens titres de Miley (The Climb, surtout), ne sont pas aussi bonnes que My Heart Beats For Love, et sont très faciles d’un point de vue musical, mais ont ce côté attachant qui réveille la gamine sentimentale de douze ans qui est en chacun de nous.
Pour résumer cette (longue) critique, si vous n’avez pas encore trouvé votre BO de l’été 2010, procurez-vous Can’t Be Tamed de Miley Cyrus, et vous êtes sûrs de bien rythmer vos vacances.