Quatre ans qu’elle n’avait pas sorti d’album ! C’est que, depuis le temps, on l’avait un peu « oubliée », Madonna ! Elle qui nous avait habitués à des albums tous les deux ans et demi depuis Ray of Light. Avec son MDNA, elle nous enchante une fois de plus mais, en même temps, elle réussit à nous décevoir…
Il y a quelques jours, j’avais dit trouver ce nouvel album vraiment décevant. Depuis, j’ai eu le temps de le réécouter plusieurs fois, le matin en allant au travail et le soir en surfant sur Facebook. J’en suis ainsi venu à la double conclusion suivante : MDNA en lui-même est sympathique à écouter et, dans le même temps, n’est pas digne de l’immense talent de la Madone.
Je m’explique : pour moi, MDNA est à placer à côté du Talk That Talk de Rihanna, c’est-à-dire parmi les albums qu’on va bien aimer écouter un petit moment, avant de le ranger au placard pour le ressortir de temps à autre. Mais comme tout disque pop qui se respecte, il y a de gros singles potentiels (I’m Addicted, Turn Up the Radio) et des petites perles qu’on apprécie (I’m a Sinner, Fallin’ Free). Faisons donc un petit tour d’horizon, voulez-vous !
L’album s’ouvre sur l’explosif Girl Gone Wild, un titre électro qu’on imagine bien faire un malheur sur les pistes de danse. Je trouve d’ailleurs qu’il fait un bien meilleur single que Give Me All Your Luvin’, qui n’est finalement pas très représentatif de l’album. En passant, je me suis vite lassé de cette chanson (peut-être parce que je l’ai trop entendue à la radio), alors que j’aime toujours autant Girl Gone Wild. Mais pour en revenir à Give Me All Your Luvin’, les raps de Nicki Minaj et de M.I.A. sont toujours aussi délicieux à entendre.
On enchaîne ensuite avec un des titres avec lequel j’ai beaucoup de mal depuis le début : Gang Bang. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attendais d’abord une chanson dans la veine du Bang Bang de Selena Gomez & The Scene, alors qu’au final, ça n’a rien à voir ! C’est une chanson que je qualifierais d’ »inaccessible », bien qu’il s’agisse d’une des favorites des fans. Dans la même catégorie, je mets également Some Girls, car je la trouve insupportable (surtout le radar en bruit de fond).
On passe aux hits de MDNA, j’ai nommé I’m Addicted et Turn Up the Radio, qui sont chacun dans la continuité de l’autre. I’m Addicted est vraiment le genre de titre que j’adore : à la fois planant et envoûtant, qui vous emmène automatiquement dans un autre monde, en vous donnant l’agréable impression d’avoir ingurgité une bonne dose de tranquillisants. Tandis que Turn Up the Radio est un cran légèrement en dessous, mais nous donne envie de danser en boîte.
Après cette orgie dancefloor, on se retrouve avec des chansons bien sympas comme il faut. Superstar est l’un des titres de l’album que j’aime particulièrement bien écouter, tout simplement car je la trouve très entêtante (surtout le refrain) et aussi car elle me donne la pêche. I Don’t Give A, en duo avec Nicki Minaj, démontre que Madonna se débrouille bien dans le registre urbain (elle me rappelle d’ailleurs un peu Now That You Got It de Gwen Stefani sur les bords). Et comme pour Superstar, j’aime bien l’écouter (surtout les chœurs en fait). Enfin, Love Spent n’est pas le titre qui m’a le plus marqué personnellement, mais il est assez original pour son utilisation de la mandoline en intro et, de plus, c’est un autre bon titre dans le genre pop/R’N’B.
Masterpiece, elle, est à mettre à part. Bon, j’imagine que Madonna a voulu l’inclure dans MDNA, car elle a remporté un Golden Globe grâce à ce titre. Et au final, on lui dit merci, tant cette ballade est belle (même si on sait qu’elle a fait mieux par le passé).
Je vais enfin vous parler des deux chefs d’œuvres de l’album : I’m a Sinner et Fallin’ Free. Pour I’m a Sinner, ça va être dur pour moi de décrire ce titre, mais le fait que j’aime tout dedans, en particulier les « Ooooooooooh! I’m a Sinner! ». Pour Fallin’ Free, je trouve que c’est une belle manière de clôturer un album, pourtant rempli de tubes énergiques. Là pareil, impossible pour moi de dire ce que je ressens à chaque écoute de cette chanson, même si une chose est sûre : la mélancolie s’en dégage et, encore une fois, je me sens transporté.
Passé ce premier disque (car pour l’édition deluxe de l’album, on compte deux CD), on écoute le second et surprise : presque tous les titres sont très bons ! Et n’ont franchement rien à voir avec ce qu’on vient d’écouter précédemment (sauf peut-être Give Me All Your Luvin’, que j’aurais plutôt incluse avec ces cinq chansons bonus, tant le style s’en rapproche). Ici, point de touche électro, que de la pop/R’N’B ! On a ainsi envie de sauter de joie à l’écoute de B-Day Song, de se rappeler de la Madone des années 90 avec I Fucked Up (qui me fait beaucoup penser à Bad Girl), de se laisser aller à la mélancolie avec Best Friend, et de chanter à tue-tête sur Beautiful Killer. Seul le remix de Give Me All Your Luvin’ m’a laissé assez indifférent, vu que je n’aime pas trop le titre à la base.
Pour ce douzième album, Madonna fait donc dans la facilité et l’efficacité. Point d’innovation ici, ce qu’on regrette beaucoup au passage, vu que c’est sa principale marque de fabrique. Mais l’essentiel, c’est qu’elle nous ait envoûtés encore une fois et, de ce côté-là, le pari est réussi !