Sans doute l’album que je n’attendais pas forcément en cette fin d’année. Peut-être juste par simple curiosité. Mais comme pour She Wolf de Shakira, la surprise fut agréable en ce qui concerne Echo de Leona Lewis. Sauf que ce n’est pas au point de dire qu’il s’agit d’une perle, loin de là ! Disons qu’il va faire son temps pendant les fêtes de fin d’année (les gens raffolent des ballades mielleuses durant les longues soirées d’hiver) mais après, on l’aura presque tous oublié.
Je m’explique : Leona Lewis, c’est un peu la Mariah Carey version 90’s pour les jeunots d’aujourd’hui. Elle a beau avoir une superbe voix, elle m’a toujours laissé indifférent. Cependant, je rassure de suite les plus inquiets : l’album se laisse bien écouter mais comme je l’ai dit plus haut, les chansons (à part deux ou trois qui pourraient vraiment faire du bruit) ne sont pas non plus exceptionnelles au point de traverser le temps.
Quand écoute My Hands, Happy ou encore Outta My Head, on s’attendrait plutôt à un très bon opus. Mais autant la moitié des titres est bonne, autant le reste est bon à jeter à la poubelle. On commence par Don’t Let Me Down, qui ne m’a jamais vraiment marqué par ailleurs. C’est tellement fade, tellement passe-partout qu’on l’oublie vite. Next ! De même que l’horrible Lost Then Found, du Ryan Tedder tout craché tant ça ressemble au trop matraqué Apologize, ainsi qu’Alive. Une fin de l’album à donc oublier.
Les dix titres restants sont corrects dans l’ensemble. On retient surtout l’excellent Outta My Head, qui a tout pour plaire (avec, pourquoi pas, un remix électro bien fait comme il faut), et le premier single Happy, très divaesque. Côté ballades, on est gâtés avec My Hands (avec un refrain qui explose tout), Broken (assez cliché, mais tellement beau), ainsi qu’avec la reprise de Stop Crying Your Heart Out, à mettre à côté du fameux The First Time Ever I Saw Your Face.
I Got You est un Bleeding Love numéro deux, mais mieux produit ; Can’t Breathe séduit par les envolées lyriques de Lewis, mais finit par trop s’éterniser ; Love Letter n’est pas mauvaise, mais pourrait bien agacer les personnes allergiques au pop/rock commercial. On oublie Brave (inutile selon moi), de même que le très énervant Naked.
Au final, ce nouvel album de la diva anglaise ne transcende pas, mais il y a quand même du progrès par rapport à Spirit. Là où ce dernier laissait vite, car trop de faces B tout juste bonnes à faire du remplissage, Echo est plus varié et mieux produit (la preuve avec I Got You). A réserver néanmoins aux fans de variétoche pure et simple.