Le nouvel album de la folle vient d’arriver ! Et il fait désormais passer The Fame pour un simple album de démos bâclées (déjà qu’il n’était pas terrible…). C’est simple : vous prenez les tubes qui ont fait les premières heures de gloire de la dame (Poker Face, Love Game, entre autres), vous les retravaillez jusqu’à obtenir un résultat proche (plus ou moins) de la perfection et vous obtenez The Fame Monster !
The Fame Monster, c’est un peu l’album qu’on attendait pour aimer la folle comme il se doit. On en arrive même à oublier les très bons Paparazzi et Disco Heaven. La reconversion est telle que même le clip de Bad Romance nous fait oublier ses prédécesseurs (qui étaient assez lamentables, soit dit en passant). Faut dire qu’on pensait avoir tout vu avec la Gaga, mais il semble qu’elle veuille aller encore plus loin avec ce Monster vite fait et bien fait.
On démarre avec ledit Bad Romance justement. Un titre qui n’a rien à voir avec ce qu’elle a pu faire auparavant. Certains disent que ça fait penser à Poker Face, mais je ne trouve pas personnellement. Contrairement à ce dernier, Bad Romance surprend et ne s’avère pas si commercial que ça en fin de compte. Il faut dire aussi que le côté opéra de la chanson, ainsi que le clip nous aide beaucoup à l’apprécier.
Alejandro est un Love Game deux fois mieux et deux fois plus puissant. J’adore les couplets, qui lui donnent un côté très sensuel. Et que dire du refrain, alors ? On a tellement envie de se caresser le corps de nos mains moites, que ça en devient muy caliente. Le must : l’accent faussement hispanique de Gaga, qui rend la chanson davantage crédible. Chanson qui, d’ailleurs, est une de mes préférées de The Fame Monster.
Monster, lui, s’avère juste être bien. Il n’a rien d’exceptionnel, contrairement à Alejandro ou encore Dance in the Dark, mais il reste bien. C’est la chanson cool de l’album. Peut-être qu’un ou plusieurs remixes club la rendront plus « captivante ». En attendant, elle se laisse écouter sans déplaisir.
Speechless était inattendue dans ce lot de bombes pop en puissance. Et pour une nana qu’on croyait juste capable de produire des rythmes électros bourrins à tout va, la folle s’en tire vraiment bien lorsqu’il s’agit de nous pondre une belle ballade. Le pop/rock lui scie bien et après des titres moyens comme Again Again ou encore Brown Eyes, c’est la bonne avec ce Speechless à la fois puissant et intimiste.
On arrive maintenant à un autre de mes coups de cœur de ce nouvel opus, j’ai nommé Dance in the Dark. Ce titre a vraiment tout pour cartonner, de la voix radiophonique saccadée au refrain entêtant, en passant par l’air façon « dance des années 90 mélangée avec la pop d’aujourd’hui ». Après, je ne pense pas que la chanson soit vraiment sombre d’un point de vue général. Mais encore une fois, c’est très différent de ce qu’elle nous a proposé jusque-là, et c’est tant mieux !
Telephone parvient à tenir toutes ses promesses, même si je n’ai pas accroché à la première écoute personnellement. Bon, le coup du « duo événement » est un peu mensonger, vu que la présence de Beyoncé n’est qu’un gros marketing pour attirer de la clientèle en plus (à savoir les fans de la Bee en question). Disons qu’elle n’aurait pas été là, on ne s’en serait même pas rendu compte. A part ça, c’est tubesque, ça pourrait surtout cartonner chez les Ricains, mais ça ne casse pas pour autant trois pattes à un canard.
So Happy I Could Die est la troisième bombe de The Fame Monster. Bien que là non plus, la folle ne se casse pas trop la tête, c’est entêtant et très sensuel également. C’est du Love Game mêlé à du Eh Eh (Nothing Else I Can Say), le tout en surpuissance. Un de mes coups de cœur.
Enfin, on termine avec le très étrange Teeth. Gaga avouerait-elle enfin qu’elle est complètement gaga ? Outre les paroles, le rythme oriental apporte son plus à l’ensemble, pour donner quelque chose d’à la fois girly et orgasmique. Sauf que là, c’est girly et orgasmique d’une tout autre manière. Ça ne ressemble vraiment pas à de la pop, mais à du Lady Gaga.
The Fame Monster est donc la surprise inattendue de la part de la folle en cette fin d’année, tant The Fame tout court nous avait refroidis. C’est différent, innovant et il y a une hétérogénéité cohérente. Là, on a vraiment l’impression que ça a été travaillé encore et encore. Alors qu’avec The Fame, on avait le sentiment qu’elle avait fait ce qu’elle avait à faire, et puis basta ! Je pourrais également dire qu’il est dommage que ce nouvel opus ne contienne que huit chansons. Mais je préfère huit titres de qualité que seize titres faits à la va-vite. Je recommande ainsi à tous les détracteurs de l’ancienne Gaga l’EP à huit dollars.