Kelly Rowland, c’est une chanteuse qui a beau tout faire pour attirer l’attention sur elle et qui, au final, galère à se faire un nom en solo. Alors que sa collègue Beyoncé continue d’avoir du succès, la « faute » à une immense popularité. Face à cela, Kelly a alors eu recours à une arme redoutable et efficace : la dance !
Ça a commencé avec le très bon remix électro/indie de Work. Puis, ça a continué avec Love Takes Over de David Guetta, pour terminer avec on ne sait pas tropquoi ! Car il y a eu Commander (qu’on retrouve d’ailleurs ici) et d’autres singles, issus de la supposée première version du troisième album de Kelly. Et alors qu’on s’attendait à un disque dans la veine électro/dance qui semblait bien lui réussir, voilà qu’elle revient finalement avec un album urbain.
Ce nouvel opus, intitulé Here I Am, pourrait bien être une sorte de nouveau départ pour la miss Rowland. Car le premier single, Motivation, est non seulement un beau succès outre-Atlantique, mais il marque surtout une rupture avec les derniers titres en date de la chanteuse. Plutôt que d’opter pour un up-tempo dance, Kelly a choisi de faire dans la simplicité, avec ce Motivation langoureux et dans la plus pure tradition du R’N’B américain. Je dirais même qu’il est dans la même lignée que les ballades de Toni Braxton. Et si ce nouveau single n’est pas forcément très accrocheur au départ, on finit par l’écouter avec plaisir.
Alors, quid de ce Here I Am sorti de « nulle part » ? Pour résumer, j’espérais qu’il serait à la hauteur du premier single. En effet, à défaut d’être innovant, il n’est pas aussi efficace qu’il pourrait l’être. Pour tout vous dire, je m’endors durant la moitié de l’album, à chaque écoute. Ainsi, je vire les titres trop paresseux (Feelin’ Me Right Now, All of the Night) ou qui sonnent trop datés pour leur époque (Work It Man, Turn It Up), pour ne garder le meilleur et le passable.
Je commence par le passable : Lay It On Me, annoncé comme étant le prochain single, est un up-tempo assez entêtant, bien qu’un peu trop kitch sur les bords ; au rayon ballades, Keep It Between Us est une belle pièce, le refrain étant d’ailleurs divin ; dans la catégorie dancefloor, je demande Commander (on sent la vieille production datant de 2010, mais l’efficacité est toujours là) et Down for Whatever (un succès dans les clubs est à prévoir). Ces quatre titres illustrent parfaitement ce que je pense de cet album : agréable, mais pas forcément indispensable et, surtout, pas inoubliable.
Puis, je termine avec les deux bombes de Here I Am : Motivation, évidemment, et I’m Dat Chick. Titre d’ouverture de l’album, il s’avère être tubesque dès la première écoute et diablement efficace. Je ne serais d’ailleurs même pas étonné si ça devenait un single.
Encore une fois, Kelly Rowland se contente de faire le strict minimum, alors qu’elle pourrait être capable de bien mieux (il n’y a qu’à sa rappeler de l’époque où elle brillait encore, au sein des Destiny’s Child). N’est pas Beyoncé qui veut…