Justin Bieber… Qui ? Ah ! Justin Biberon, vous voulez dire ? Bon OK, là je suis vraiment méchant. Mais ce n’est pas de ma faute à moi si tous ses détracteurs (comprenez par là toute personne n’étant pas une fille ayant entre 8 et 14 ans) lui ont donné ce surnom, juste parce qu’ils adorent se moquer de lui, ces bougres ! Faut dire aussi que le Justin est partout en ce moment et puis, c’est maintenant lui qui mouille les culottes de toutes ces joyeuses pucelles qui le kiffent grave, parce que vous comprenez : « il é tro bo ! é jte nik si tu touches à 1 seul de sé cheve ! ». Et pendant qu’il fait la joie de quelques-unes, il fait le malheur des autres.
Honnêtement, jusqu’à aujourd’hui, le phénomène Bieber me passait complètement au-dessus. Mais je n’ai pu résister à en savoir davantage sur ce chanteur, qui prétend ne pas jouer dans la même cour que Miley Cyrus et autres Demi Lovato et Jonas Brothers. Parce que vous comprenez, le Justin, c’est un artiste, un vrai, alors que ses collègues ne sont que de vulgaires produits marketing. C’est d’ailleurs peut-être pour ça qu’il est devenu en quelques mois le nouveau souffre-douleur du monde entier, qui s’esclaffe à chaque bourde que Bieber peut dire ou faire (ne pas savoir ce que signifie german, ou se cogner contre une porte, par exemple). Si vous voulez mon avis, il est en train de prendre exactement le même chemin de Britney Spears. Bon, ce n’est pas tout, mais si on est là, c’est pour parler de l’album, non ?
Avant d’entamer la critique, laissez-moi juste vous expliquer un truc : en fait, le bon Justin n’en est qu’à son premier album. Sauf qu’il a eu une idée de génie : « Et si je sortais non pas un, mais deux CD ? Comme ça, je n’aurai pas l’impression de prendre mes fans pour des brebis galeuses ! Hihihi ! ». Cependant, si certains pays ne semblent pas confondre My World et My World 2.0, d’autres se sont dit : « Bon, Justin Biberon, il nous emmerde avec son concept d’albums séparés, alors pour se faciliter la tâche, on va mettre toutes ses chansons dans un seul et même disque, et on fera passer ça pour une édition limitée ! ». Et vu chez EscapeToCulture.net, on aime bien respecter la logique des choses, on fera la critique en deux parties : d’abord celle de My World, et ensuite celle de My World 2.0, avant de faire une conclusion générale. Ça va, vous suivez toujours ?
My World
Cette première partie (ou EP, ça ira plus vite) révèle l’aspect gentillet de Justin, à travers de la pop bubble gum, vieille comme l’an 40. Ça rappelle Britney, quand elle avait des couettes et qu’elle était en uniforme scolaire, sauf que Britney, elle n’était pas ringarde en chantant ses titres à l’eau de rose. Là, on est quand même en 2010, mais bon, tant que les pisseuses fanatiques sont satisfaites, pourquoi se faire chier à faire plus innovant ? Car My World, ce sont huit titres justement calibrés pour plaire aux fillettes. Les ballades (insipides) sont nombreuses au passage (« b1 oué, just1, c tro 1 romantik ! é jle kiffe grav ! »). Parmi le pire, on retiendra : Favorite Girl, First Dance, Love Me (qu’on laisse ce grand classique de la pop aux Cardigans !) et Common Denominator. Bon, pour faire plus simple : on jette tout à la poubelle, sauf One Time (qui est la seule chanson potable de l’album).
My World 2.0
Passé la première écoute, un sentiment positif s’en dégage : la production est déjà plus soignée, et sonne moins cheap. Mais est-ce pour autant que My World 2.0 peut être qualifié d’écoutable ? Et bien, pour ne pas y aller par quatre chemins, les chansons sont toujours autant calibrées pour les préados en chaleur. En plus, il semble, d’une part, y avoir beaucoup plus de ballades que dans My World et d’autre part, on a parfois l’impression que Justin chante comme une fille. Les exemples les plus flagrants sont Baby et Overboard (d’ailleurs, au début, on a du mal à croire que c’est un duo… avec une fille justement !). Bref, tout est encore une fois à jeter, sauf le passable Somebody to Love.
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Donc, pour résumer : Justin Bieber, c’est bel et bien pour les petites filles, uniquement. Les autres auront les oreilles qui siffleront rapidement avant même la fin de la première écoute de My Worlds. Personnellement, j’ai réussi à tenir jusqu’au bout, mais je vous le dis : qu’on ne me demande pas de réécouter une seule chanson de Bieber, quelle que soit la raison. Et dire qu’il a déjà vendu cinq millions de disques dans le monde…